Le jeu d’acteur domine le récit théâtral dans la pièce “I dreamed about you yesterday” de Lobna Mlika & Brahim Jumaa, qui aborde le phénomène de la violence rampante dans la société.

Présentée en avant-première, vendredi soir, à la salle du 4e art, cette nouvelle production du Théâtre national tunisien (2023-2024) est soutenue par et la Fondation Kamel Lazaar et les fonds Arab “Fund for Arts and Culture” – AFAK, et ” Africain Culture Fund “. La première représentation publique de ce spectacle est programmée pour ce soir, le samedi 28 octobre 2023, au 4e art.

La pièce “I dreamed about you yesterday” (60′) est une simulation du phénomène violence et une adaptation d’un texte où cohabitent le lexique de la violence et celui de l’amour. La comédienne Lobna Mlika transmet les déceptions d’une mère en raison du recours de son fils à la violence sans ressentir la moindre compassion. Dans un lycée de la ville d’Ezzahra, en banlieue de Tunis, une scène de violence montre l’agression commise, deux ans auparavant, par un élève contre son professeur.

Dans ce récit, le jeu d’acteur était assez sincère et chargé de sentiments mitigés mêlant douleur, colère, conflit violence et perplexité. La performance des comédiens était le reflet de l’état psychique de la mère et de sa détresse.

Le texte assez profond, a permis de faire ressortir le portrait psychologique des personnages et à s’interroger sur des questions existentielles qui traduisent la confusion, le déni et l’état d’errance.

La structure dramatique de la pièce renvoie à des univers parfois contradictoires entre rêve et réalité, douleur et espoir, lumière et obscurité, vie et mort. Chez la mère, le conflit intérieur s’avère être une tragédie ce qui pourrait justifier sa volonté de fuir la réalité en quête d’un cadre de vie plus favorable. Finalement, il semble que cette transition n’est qu’une partie de la réalité assez tragique du personnage.

Le public était invité à rejoindre la scène entourée des acteurs, ce qui a fait la particularité de la pièce. Le choix de la metteuse en scène a permis d’impliquer le spectateur dans la quête à trouver des réponses au phénomène de la violence dans notre société.