Conseil des Sciences de l’Ingénierie : Appels à l’accélération de l’énergie renouvelable en Tunisie

Le conseil des sciences de l’ingénierie au sein de l’Ordre des ingénieurs tunisiens (OIT) a recommandé de faire de la transition énergétique une priorité sociale et économique et de confier sa mise en œuvre à un commissaire du Gouvernement disposant de larges prérogatives.

Dans un document sur “Les politiques énergétiques en Tunisie”, présenté lors d’un débat organisé, hier samedi, par l’OIT, sur le thème “politiques énergétiques en Tunisie, les solutions pour assurer la sécurité énergétique”, le conseil a appelé à inscrire le plan de mise œuvre de la transition énergétique aussi bien dans la stratégie nationale de développement durable, que dans le cadre de la stratégie énergétique nationale et de la politique d’adaptation au changement climatique.

Il a par ailleurs estimé nécessaire de réformer le cadre organisationnel et institutionnel et la gouvernance pour encourager et accélérer la production d’énergie renouvelable et l’hydrogène vert, en assurant un suivi de haut niveau et une application ferme des lois régissant cette activité.

L’adoption d’une approche participative dans l’élaboration, la révision et l’exécution du plan de transition énergétique, dans le respect des principes de la justice sociale, la levée des obstacles entravant le développement de projets d’énergies renouvelables et la mise en place d’incitations pour accélérer le rythme de réalisation de ce type de projets ont également été parmi les recommandations du conseil.

Le conseil a, en outre, plaidé en faveur de la mobilité électrique et le soutien de la coopération académique, scientifique et industrielle dans le domaine des technologies d’énergie propre pour créer de nouveaux emplois de haute valeur ajoutée et limiter la fuite des cerveaux.

Le même document a rappelé que la stratégie énergétique élaborée par le ministère de l’Industrie, des mines et de l’énergie vise à réduire la demande d’énergie primaire de 30% en 2030 et 37% en 2035 et à installer une capacité d’énergies renouvelables de 8350 MW d’ici 2035 pour la production de l’électricité dans l’objectif d’atteindre la sécurité d’approvisionnement énergétique et de limiter la dépendance aux énergies fossiles.

A travers son Plan solaire adopté par les gouvernements successifs depuis 2016, la Tunisie ambitionne de produire 30% de l’électricité à partir d’énergies renouvelables d’ici 2030. Mais, ce taux n’a pas dépassé les 4% à ce jour, ce qui constitue un “très faible taux d’intégration des ER ” selon les participants à ce débat.

Pour rappel, le conseil des sciences de l’ingénierie créé en 2019 au sein de l’OIT, est un centre d’études, de recherches et de prospection. Il veille principalement à faire de l’OIT une force de proposition, à mettre en pratique les études d’ingénierie et à présenter des réponses aux questions vitales posées. Ledit conseil compte pour l’accomplissement de son travail sur nombre de compétences tunisiennes dans le domaine de l’ingénierie tant en Tunisie qu’à l’étranger.