Les assises nationales de la transition écologique, dont l’objectif est de mettre en place la feuille de route qui permettra la mise œuvre de la stratégie nationale de transition écologique, ont été lancées lundi, à Tunis.

Ces assises se tiennent suite à la présentation de la stratégie nationale qui a été validée, le 3 février 2023, par un conseil des ministres et ce avec la participation des experts, des partenaires techniques et financiers et des représentants des différents ministères, a indiqué la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui.

Les participants aux assises devront identifier les mécanismes de mise en œuvre des cinq domaines d’action piliers de la transition écologique, a-t-elle expliqué.

Il s’agit de la gouvernance et du financement, de l’adaptation aux changements climatiques, des ressources naturelles et la biodiversité, de la production et la consommation durables, la lutte contre la pollution, outre les volets liés à la culture, la science et les connaissances, a-t-elle encore dit.

Elaborée dans le cadre d’une approche participative avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), cette stratégie a permis de préconiser 53 mesures dans le cadre des cinq domaines d’action, dans le cadre de la gouvernance et du financement, sur la réforme du cadre institutionnel de gouvernance, dont la création d’une Haute instance de la transition écologique et la restructuration et le développement organisationnel des agences spécialisées.

Il s’agit aussi de la mise en place d’Unités chargées du suivi de la transition écologique dans tous les secteurs et grandes institutions, outre le développement des mécanismes de financement et des instruments économiques appropriés pour accompagner la transition écologique.

S’agissant de l’adaptation aux changements climatiques, le travail sera axé entre autres sur la mise en œuvre de la CDN 2021 (Contribution Déterminée au niveau national de la Tunisie à l’accord de Paris sur le climat) par l’ensemble des secteurs concernés, aussi bien en matière d’adaptation que d’atténuation, la mise en œuvre de la stratégie d’adaptation et de résilience du littoral aux changements climatiques et la mise en place d’un système national d’alerte climatique précoce.

Pour ce qui est de la gestion durable des ressources naturelles, les actions devront porter sur l’élaboration d’une vision et d’un programme national pour une agriculture durable et résiliente “agroécologie “, la protection, la restauration et la régénération des écosystèmes et la lutte contre la désertification et la dégradation des sols.

Concernant la promotion des modes de production, les actions majeures devront favoriser la rénovation et le renforcement des mécanismes et des instruments de précaution et de prévention de la pollution, l’éradication progressive des points chauds de la pollution et la restauration des sites contaminés, outre la mise en place d’un programme d’action national de santé environnementale.

Pour le volet Culture, science et connaissances, les efforts seront axés sur le développement des connaissances scientifiques et de la recherche transdisciplinaire en la matière, la formation académique et professionnelle des ressources humaines dans tous les domaines servant la transition écologique et la promotion d’une culture de la transition écologique auprès de l’ensemble des acteurs de la société.

Chikhaoui a, par ailleurs, rappelé que l’objectif de la transition écologique est de favoriser la promotion du bien-être humain, dans sa dimension matérielle et immatérielle, la réalisation de l’équité sociale et de la justice intra et inter générationnelle, outre la prise en compte de l’environnement.

Il s’agit, également, de la quête continue et progressive de la durabilité dans toutes ses dimensions, la valorisation de l’ensemble du patrimoine national (naturel, culturel et civilisationnel) et la participation de l’ensemble des acteurs socio-économiques.

Et d’ajouter que la vision de la transition écologique contribuera à la convergence des stratégies sectorielles vers la durabilité. Elle a cité à titre d’exemple les stratégies énergétiques, d’industrie innovante, du transport, de santé, de l’eau 2050 et de développement neutre en carbone et résilient aux changements climatiques…