Le déficit commercial mensuel s’est, encore, creusé pour avoisiner les 2273 millions de dinars (MD), en avril 2023, augmentant de 28,5%, par rapport au déficit enregistré en mars 2023, d’après les données publiées, mardi, par l’Institut National de la Statistique (INS).

Ainsi, le taux de couverture a perdu 5,5 points, en avril 2023, par rapport à mars 2023 pour ne pas dépasser les 68,4%. L’aggravation du déficit est due à la hausse des importations de 6,3%, contre une baisse des exportations de 1,6%.

La progression des importations est principalement, attribuée à la forte reprise des importations de produits énergétiques, qui ont augmenté de 56,3%. A cela s’ajoute, la progression des achats de biens d’équipements de 15,8%, en raison de l’acquisition de machines destinées aux industries minières et des appareils pour le conditionnement de l’air. En outre, les importations de biens de consommation ont légèrement augmenté de 1,3%, principalement en raison de la hausse des importations de voitures de tourisme.

En revanche, les importations de produits alimentaires ont régressé de 15,3%, suite à la diminution des importations de céréales et de sucre. De même, les importations de matières premières et de demi-produits se sont repliées de 9,1%, en raison de la régression des importations de graines et de fruits oléagineux, ainsi que de fils de cuivre.

Hors produits énergétiques, les importations sont en baisse de 2,4%, tandis que les exportations sont quasi-stables (+0,2%). S’agissant des exportations, la baisse (-1,6%) est essentiellement, imputable à la chute des exportations du secteur de l’énergie de 27,5% et des industries minières de 23%.

De même, les industries du textile et de l’habillement ont enregistré une baisse de 8,8%, expliquée en grande partie par le repli des exportations vers la France et l’Allemagne.

En contrepartie, certains secteurs ont connu une amélioration de leurs exportations, à l’instar du secteur de l’agriculture dont les ventes à l’étranger ont progressé de 15,5 % en raison d’une augmentation notable des exportations d’huile d’olive vers l’Espagne.

Une évolution similaire est observée pour les industries manufacturières diverses, avec une hausse de 8,6%, ainsi que pour les industries mécaniques et électriques, qui enregistrent une progression de 1,6% après deux mois consécutifs de baisse.

L’INS a expliqué l’aggravation du déficit, également, par la régression des exportations vers l’Union européenne de 3,5%, notamment vers les Pays-Bas (-71,4%), l’Italie (-16%) et la France (-5,3%). Cependant, nos exportations ont connu une amélioration significative vers l’Allemagne de 34,4%.

Hors Union européenne, les exportations vers le Royaume-Uni, la Russie et la Turquie ont diminué respectivement de 22,7%, 41,3% et 20,1%. Du côté des importations, celles-ci ont augmenté de 3,1% en provenance des pays de l’UE, principalement soutenues par les importations en provenance de France (+13%) et d’Italie (+5%). Toutefois, elles ont diminué de 3,2% avec l’Allemagne.

Pour ce qui est du Maghreb, les exportations vers ces pays ont augmenté de 18,7%, principalement en raison de la hausse des exportations vers la Libye de 22,8%. Quant aux importations en provenance de l’UMA, elles ont rebondi de 163%, principalement sous l’effet de l’importation de gaz naturel algérien.

En revanche, les importations en provenance des Etats-Unis ont chuté de 59%, et celles en provenance de Chine et de Russie ont diminué respectivement de 11,2% et 5,4%.