Qui a dit que la technologie à elle seule n’est rien sans les ressources humaines ? Autrement dit, avec leurs calculs mathématiques, algorithmes et autres prévisions, les technologies sont incapables, aujourd’hui, de tout prévoir, tout “calculer“.

On en a la preuve, avec la faillite d’une banque totalement dédiée justement à l’innovation depuis sa création 1983, en l’occurrence la Silicon Valley Bank (SVB), le bras financier par excellence de la Tech.

Certes, on n’est pas dans la même configuration de la faillite de Lehman Brothers en 2008, mais la déroute de la banque californienne faillite dans le secteur financier donne des sueurs aux responsables politiques, notamment américains.

Et selon nos confrères de RFI, cette défaillance «… aurait pu entraîner une cascade de faillites dans le secteur (financier, ndlr). Mais le 12 mars 2023 le soir, les plus hautes autorités américaines ont annoncé que tous les dépôts seraient finalement protégés ». C’est Janet Yellen, secrétaire du Trésor des États-Unis, en personne qui a fait cette annonce pour rassurer…

En effet, les 35 000 clients que compte la banque, pour la plupart des créateurs de start-up, ne pouvaient plus retirer un seul dollar de leurs comptes bancaires depuis vendredi 10 mars 2023. « Or, ils ont un besoin urgent de cash car ils doivent verser cette semaine les salaires de la mi-mars. Nombre d’entre eux redoutaient de perdre bien plus encore : cela peut aller jusqu’à l’intégralité du capital qu’ils ont levé pour financer leur développement et qu’ils ont imprudemment laissé sur les comptes de leur banque favorite ».

Inquiétudes

Maintenant, une question taraude les esprits outre-Atlantique : « comment la Tech va-t-elle se financer ? » Il s’agit là d’une question à plusieurs centaines de milliards de dollars. Et la situation est d’autant plus inquiétante que cette chute risque de créer un effet domino, c’est-à-dire engendrer d’autres faillites. D’ailleurs, la Signature Banque vient elle aussi d’être déclarée “défaillante et placée à son tour sous le contrôle de l’agence fédérale de garantie des dépôts », rapporte la radio française.

En tout cas, cette deuxième épreuve, après la chute de plus de 30% des investissements destinés aux start-up en 2022, sera très difficile à “éponger“ pour le secteur.

Est-ce cela voudrait dire que les start-up en Amérique n’attirent plus ou peu les investisseurs ? Trop tôt pour le dire. Mais comme souvent, l’Amérique, dans beaucoup de domaines, constitue un véritable baromètre.