“Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et les vulnérabilités”, c’est le thème de la 55ème session de la Conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) “CoM2023”, qui se tiendra du 15 au 21 mars 2023 à Addis-Abeba (Ethiopie).

C’est le secrétaire exécutif intérimaire de la CEA, Antonio Pedro, qui l’a annoncé lundi 13 février 2023 alors qu’il intervenait lors d’une conférence de presse virtuelle.

Il a précisé que ce conclave, qui sera organisé en format hybride, vise à renouveler les actions déjà menées pour lutter contre la pauvreté, tout en mettant l’accent sur les moyens à même d’atténuer la vulnérabilité de la population africaine.

Les ministres africains discuteront, à cette occasion, des avantages de la Zone de libre-échange continentale africaine(ZLECAf) en matière d’inclusion économique des pays membres, ainsi que les moyens de renforcer la résilience aux changements climatiques et de maîtriser l’instabilité des prix des produits de base, outre les possibilités de tirer profit du financement vert, a fait savoir Pedro.

Et de rappeler que “malgré un taux de croissance élevé enregistré au cours des deux dernières décennies ayant permis de réduire notamment la part de la population africaine vivant dans l’extrême pauvreté, 667 millions de personnes, soit 39,2 % de la population africaine, vivent encore dans l’extrême pauvreté en 2022”.

La pandémie du COVID-19 a poussé 55 millions d’Africains supplémentaires en dessous du seuil de pauvreté, souligne le responsable. Et que la guerre russo-ukrainienne et le changement climatique sont deux facteurs qui ont aggravé la pauvreté et ont accru les inégalités dans le monde.

“Les fortes inégalités, associées à un taux de pauvreté élevé, créent un cercle vicieux rendant les populations africaines perpétuellement vulnérables aux chocs économiques et non économiques”, a-t-il encore indiqué .

Pour Antonio Pedro, la capacité des pays africains à lutter efficacement contre la pauvreté et les inégalités est, aujourd’hui, fortement limitée par le déclin de la croissance économique, la réduction de la marge de manœuvre budgétaire, l’augmentation de la dette, les fortes variations des prix des denrées de base et le durcissement des conditions financières mondiales.