“Résilience aux crises et durabilité du développement en Afrique du Nord et de l’Ouest” est le thème de la réunion d’experts qui se tient les 1er et 2 novembre 2022 à Marrakech (Maroc), à l’initiative des Bureaux sous-régionaux de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations unies pour l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest.

Organisé en format hybride, cet événement réunit des experts des Etats membres, des chercheurs en politiques publiques et des représentants d’institutions internationales pour discuter des facteurs de la résilience aux crises et de la durabilité du développement dans un monde qui connaît des crises plus fréquentes et de grande ampleur, et pour suggérer des nouvelles politiques publiques et novatrices à mettre en place.

Il a pour objectifs de sensibiliser les décideurs publics aux enjeux liés à la sécurité alimentaire et énergétique, de formuler des recommandations politiques tout en identifiant des actions prioritaires liées à la résolution des multiples crises qui entravent le développement durable, en particulier en Afrique du Nord et de l’Ouest.

La réunion d’experts, vise, également à construire des systèmes alimentaires et énergétiques résilients et durables en Afrique du Nord et de l’Ouest, à améliorer le financement et la performance des PME en tenant compte des femmes et des jeunes et à profiter de la mise en œuvre de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine) pour construire des économies résilientes et durables.

De gros investissements

Il s’agit d’encourager, en outre, l’émission d’obligations vertes en Afrique du Nord et de l’Ouest. Pour ce faire, l’Afrique doit investir environ 200 milliards de dollars par an d’ici 2025 et plus encore d’ici 2030, d’après les données de la CEA.

Le financement constitue un enjeu majeur dans un contexte marqué par un endettement croissant et une faible mobilisation des ressources domestiques. Le poids de la dette souveraine en Afrique (hors Afrique du Nord) a augmenté d’environ 6% entre 2019 et 2020, pour atteindre un niveau record sur les dix dernières années (702 milliards USD).

En Afrique du Nord, cette augmentation a été encore plus importante, atteignant 12%. La mobilisation d’obligations vertes souveraines et, plus important encore, une utilisation efficace du produit de ces obligations pour des investissements verts productifs, peuvent aider à atteindre cet objectif, selon la même source.