Le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Taboubi, appelle Najla Bouden à dévoiler le programme que son gouvernement a présenté au Fonds monétaire international (FMI) pour l’obtention d’un crédit de 1,9 milliard de dollars (environ 6 milliards de dinars).

Taboubi a déclaré aux médias en marge des travaux d’une conférence nationale intitulée “Réflexion sur la restructuration du monde du travail en Tunisie en vue de faire réussir la reprise post-Covid-19” que la ministre des Finances, Sihem Nemsia, a assuré que le gouvernement n’avait pas encore présenté un programme détaillé au FMI, lorsque l’UGTT avait demandé une copie de ce programme.

Dans ce contexte, il nié les allégations des experts et observateurs selon lesquelles la centrale syndicale avait adhéré au programme du gouvernement présenté au FMI, soulignant que l’UGTT n’a pas pris connaissance de ce programme et donnera son avis après l’avoir consulté.

Il a précisé que l’UGTT refuse la cession des entreprises publiques et la levée des compensations, relevant que l’accord conclu entre la centrale syndicale et le gouvernement porte uniquement sur l’augmentation du SMIG et des salaires.

Ceci dit, on se demande pourquoi l’UGTT se permet-elle d’exiger que le gouvernement lui présente cet accord qui n’entre pas dans ses prérogatives ? Elle devrait plutôt s’attacher à défendre les travailleurs sans se soucier des termes de l’accord entre le gouvernement et le FMI.

Par ailleurs et concernant la conférence proprement dite, le ministre des Affaires sociales et porte-parole du gouvernement, Malek Ezzahi, a souligné que le Conseil national du dialogue social examinera la situation des entreprises publiques au cas par cas en veillant à préserver leur pérennité qui est selon lui, une condition sine qua none pour les prochaines réformes.

“La conjoncture économique actuelle impose la mise en œuvre des réformes”, a-t-il indiqué, relevant que le gouvernement ne portera pas atteinte aux droits des travailleurs.

Il a ajouté que le dialogue se poursuivra avec tous les partenaires sociaux afin de réexaminer la question des compensations.