Tunisie : La guerre des clans se poursuit à l’UTAP

Le vice-président de l’UTAP chargé de la planification stratégique, Khaled Arrak, a indiqué, vendredi 13 mai 2022, dans une déclaration à l’agence TAP, que le Conseil central de l’Union agricole s’est tenu jeudi 12 courant à Kairouan, en présence de 85 membres de l’organisation agricole. Il a affirmé que le quorum a bien été atteint (50+1).

“La 9ème édition du Conseil central s’est tenue conformément aux dispositions du Statut de l’Union agricole et sur invitation du président de l’UTAP, Abdelmajid Ezzar … Le programme des travaux du conseil a été fixé par le bureau exécutif élargi et axé sur le suivi de la situation générale dans le pays et de la réalité des filières de production agricole”, a-t-il expliqué.

Le responsable de l’UTAP a souligné que ” toute autre déclaration au sujet du Conseil central de l’UTAP serait fallacieuse et n’a aucun rapport avec la loi et la réalité”.

Rappelons que d’après un communiqué publié jeudi et signé par les deux vice-présidents de l’UTAP, la décision d’Ezzar de changer le lieu de la tenue du Conseil central de Tunis à Kairouan constitue une infraction aux articles 27 et 29 du statut de l’UTAP et que ” la réunion tenue à Kairouan, n’engage en rien les structures de l’organisation agricole “.

La même source a indiqué que “plusieurs membres du conseil central ont été empêchés d’accéder au siège de l’UTAP par un groupe d’agriculteurs qui protestaient devant le siège de l’organisation, ce qui a fait que le quorum requis n’ait pas été atteint. De ce fait, le Conseil central a été reporté au 18 mai 2022, au siège de l’Union régionale de l’agriculture et de la pêche de Sfax, conformément aux dispositions du Statut de l’UTAP”.

Les membres du Conseil central de l’UTAP réunis à Kairouan en présence du président de l’union agricole ont réitéré leur opposition à l’augmentation unilatérale et excessive des prix de l’alimentation animale qui menace les filières de production animale (lait, viande rouge, volailles) et la souveraineté alimentaire du pays.

Ils appellent par ailleurs l’Etat à intervenir pour revoir les coûts de production afin de protéger les filières agricoles, préserver le pouvoir d’achat des citoyens et couper court à l’importation, la corruption, la spéculation et le monopole.

Ils exhortent, en outre, les autorités à respecter leurs engagements en finalisant les pactes de partenariat, en adoptant le mécanisme de la dynamique des prix et en accordant la priorité au secteur agricole et de la pêche qui pourrait, en présence d’une véritable volonté politique, être une solution efficace à la crise socio-économique et financière du pays.