Le ministre du Commerce et du Développement des exportations, Mohamed Bousaïd, a déclaré, lundi 12 avril, que la subvention de certains produits exportés, comme le lait, était due à l’abondance de la production locale, ce qui a incité le gouvernement, de manière provisoire, à soutenir les exportations à travers le Fonds de promotion des exportations.

Dans sa réponse aux interrogations des députés, Bou Saïd a souligné que le gouvernement a soutenu l’exportation de lait jusqu’au juin 2021 et de tomates jusqu’à la fin de cette année, précisant que le Fonds de promotion des exportations (FOPRODEX), créé en 1985, offre la possibilité de soutenir le transport des produits alimentaires, ainsi que les opérations liées à la commercialisation, à la publicité et à la subvention de certains produits agricoles.

Selon lui, la Tunisie dispose d’un stock de lait demi-écrémé de l’ordre de 44 millions de litres, qui sont des quantités excédentaires qui ne sont pas absorbées par le marché local.

Il a ajouté que le ministère a mis en œuvre un processus préventif permettant aux agriculteurs de continuer à vendre leurs produits à un moment où plusieurs options sont proposées, notamment le stockage, le séchage ou l’exportation, ainsi que d’œuvrer au développement des industries de transformation du lait.

Bousaid a aussi indiqué que le ministère du Commerce est à la recherche de nouveaux marchés, en particulier les marchés voisins, similaires au marché libyen, notamment en ce qui concerne le lait et les tomates.

Il a souligné que 6 produits laitiers sont désormais en concurrence avec le lait tunisien exporté vers le marché libyen, ce qui oblige la Tunisie à se repositionner au niveau de ce marché.

Il a déclaré, dans un autre contexte, que les stocks de tomates sont estimés à 160 000 tonnes, alors que le taux de consommation annuel en Tunisie avoisine les 100 000 tonnes, et que le gouvernement autorise l’exportation de seulement 15 000 tonnes.

Il a souligné que l’exportation des quantités de lait ou de tomates n’a pas permis, jusqu’à présent, d’absorber des quantités excédentaires, ce qui nécessite de trouver des solutions structurelles telles que l’amélioration de la qualité et de la compétitivité.