Le nouveau gouvernement tunisien est confronté à une situation économique très vulnérable, à une détérioration de l’économie mondiale en raison de la pandémie de coronavirus et de la volatilité des prix du pétrole. C’est ce qu’indique la Banque mondiale, jeudi 9 avril dans son dernier bulletin d’information économique de la région MENA, intitulé “Comment la transparence peut aider le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord”.

La BM rappelle notamment que “la Tunisie a des déficits jumeaux et un endettement élevé et des stocks de réserve limités, tandis que la croissance est anémique, l’emploi stagne et l’inflation est relativement élevée”.

D’après l’institution de Betton Woods, la pandémie du coronavirus, si elle s’aggrave, aura un impact négatif sur le tourisme, les exportations et la demande intérieure et, par conséquent, sur la croissance, l’emploi et la vulnérabilité des ménages en Tunisie.

En ce qui concerne les prix du pétrole, la BM indique qu’un renversement brutal de la récente dynamique de ces prix “exacerberait les pressions sur les opérations courantes et les finances publiques”.

Dans son bulletin publié jeudi, la BM évoque le sujet “des doubles chocs du nouveau coronavirus et l’effondrement des prix du pétrole”.

La pandémie COVID-19 affecte les économies de la région MENA à travers quatre canaux, la détérioration de la santé publique, la baisse de la demande mondiale de biens et services dans la région, la baisse de l’offre et de la demande intérieure de la région MENA, en raison des mesures de distanciation sociale et, surtout la chute des prix du pétrole, explique le bailleur de fonds international.