Dix ans après ses premières actions, cette association italienne spécialisée dans le développement communautaire inclusif de personnes frappées de handicaps physiques ou mentaux ouvre une filiale à Tunis.

Amici Di Raoul Follereau»(AIFO), une association italienne œuvrant pour le développement communautaire inclusif de personnes frappées de handicaps physiques ou mentaux, a créé une antenne en Tunisie.

Créée en 1961, cette association s’inspire d’une phrase de l’écrivain et journaliste, créateur de la Journée mondiale de lutte contre la lèpre, qui avait dit que “Vous n’avez pas besoin de voyager dans le monde sans arrêt pour trouver votre bonheur. Votre bonheur est dans la joie que vous répandrez, dans le sourire que vous ferez fleurir, dans les larmes que vous aurez essuyées. Etre heureux, c’est rendre quelqu’un heureux“.

La filiale tunisienne d’Amici Di Raoul Follereau s’est donné pour objectifs le soutien des initiatives de la société civile actives pour le développement inclusif associant des personnes handicapées, la promotion, l’encouragement et la mise en œuvre de projets d’ordre social, la mise en place des projets de réinsertion des personnes handicapées, et la participation à la diffusion d’une culture de paix, de l’égalité et de la solidarité.

Amici Di Raoul Follereau est active dans onze pays au total (Brésil, Chine, Iles Comores, Guinée Bissau, Inde, Libera, Maroc, Mongolie, Mozambique Nicaragua et Palestine). Elle est dirigée par Cappellaro Tito, président, avec l’aide de sa femme, Josefina Domingas Jose Cappellaro, trésorière.

Détenteur d’un diplôme de l’Université de Trieste en Science et technique de l’Interculturalité –où il a soutenu une thèse en anthropologie culturelle sur «Tourisme durable : le cas de l’Erythrée»- et d’un MBA en aide internationale et politiques d’accueil des migrants, Cappellaro Tito, un professionnel et non pas un bénévole, a une grande expérience dans ce domaine. Aujourd’hui il opère sur plusieurs pays à la fois et dirige et représente plus d’une structure. En plus de la Tunisie, il couvre la Guinée Bissau –avec la casquette de l’AIFO-, la Libye –en qualité de représentant du Conseil italien pour les réfugiés, et de Manos Unidas, une entreprise spécialisée dans la récolte d’informations auprès des écoles, hôpitaux et les structures agricoles en vue de l’élaboration de rapports.

En fait, pour Amici Di Raoul Follereau, il ne n’agit pas d’une nouvelle implantation en Tunisie, mais d’un come back. En effet, si l’AIFO s’y installe seulement aujourd’hui, elle y a déjà opéré il y a une bonne dizaine d’années. Sa première action en Tunisie date d’avant la révolution. Entre 2008 et 2011, elle y a mené, avec un financement du ministère des Affaires étrangères italien et en collaboration avec Educaid –une plateforme belge pour l’éducation et la formation au sein de la coopération au développement servant au renforcement des secteurs de l’éducation et de la formation-, un programme visant à renforcer les capacités des institutions publiques dans le domaine de l’inclusion sociale des personnes ayant un handicap et à qualifier l’action des associations dans le secteur de la prise en charge, de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’insertion des handicapés dans le monde du travail.

En 2009, elle a, toujours en collaboration avec Educaid, emmené quatre techniciens tunisiens experts en réadaptation et intégration sociale des malentendants effectuer un stage en Italie au sein de structures faisant partie du système italien de réadaptation et d’intégration.

M.M.