“Les expériences des dernières années ont démontré que les défis arabes sont transfrontaliers et aucun Etat ne peut à lui seul défendre ses intérêts et faire face aux convoitises et à l’ingérence des puissances étrangères en dehors du giron arabe”. C’est ce qu’a déclaré le Roi de Jordanie, Abdallah II, dans son allocution à l’occasion de la 30e session du Conseil de la Ligue des Etats arabes.

“Nos défis nationaux internes nous ont détournés du problème commun de la nation arabe, ce qui nécessite de passer de l’étape du traitement unilatérale des défis à la phase de l’application concrète de l’action arabe commune. Le défi commun ne peut être relevé sans une volonté commune, a-t-il souligné.

Le Roi Abdallah II a exprimé son souhait de voir le sommet arabe de Tunis aboutir à l’élaboration de positions et de visions communes pour faire face aux défis qui s’imposent et saisir les opportunités du moment.

“Il est temps de reprendre le bon cap pour guider les sociétés de la région vers la sécurité et la stabilité. Notre destin est commun quelque soit la nature des défis et il faut se mettre d’accord sur des priorités communes” a-t-il ajouté.

Le monarque hachémite a mis l’accent sur la priorité de la cause palestinienne comme étant la cause arabe centrale.

“Il ne peut y avoir de sécurité, ni de stabilité, ni de progrès dans la région sans aboutir à une solution juste et durable pour la cause palestinienne à même de répondre aux aspirations du peuple palestinien dans l’instauration d’un Etat palestinien indépendant sur les frontières du 4 juin 1967, avec pour capitale Al Qods Est et sur la base de la solution à deux états, conformément à l’initiative de paix arabe et aux résolutions internationales “, a-t-il assuré.

Abdallah II de Jordanie a mis l’accent sur les développements positifs de la situation en Irak, saluant le succès de l’opération politique et la composition du gouvernement dans ce pays.

Concernant le dossier syrien, le Roi Jordanien a réitéré sa position immuable depuis le déclenchement de la crise, et consistant à opter pour une solution politique pour préserver l’unité de la Syrie et garantir le retour saint et sauf des réfugiés syriens dans leur pays. Il a dans ce sens souligné l’impératif d’appuyer les pays d’accueil des réfugiés pour leur permettre d’assurer leur devoir envers les déplacés syriens.

Pour ce qui est de la reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne sur le plateau du Golan, le Abdallah II a souligné que “le Golan est un territoire syrien occupé selon toutes les résolutions onusiennes”.