Le Plan de relance du secteur du textile-habillement (2019-2023), présenté mardi 18 décembre à Tunis, vise à instaurer un modèle de gouvernance public-privé adapté au secteur du textile et à lancer une dizaine de projets stratégiques d’intégration.

Il fera l’objet d’un Pacte qui sera conclu entre la Fédération et le gouvernement, début 2019, établissant les missions de chaque partie en vue de sa réalisation.

S’articulant autour de 6 grands axes, ce plan prévoit, également, une promotion accentuée du secteur sur les marchés traditionnels et nouveaux, une formation co-construite (professionnels-dispositif de formation) adaptée aux filières, l’amélioration des infrastructures et l’instauration de mesures incitatives spécifiques.

Elaboré par la Fédération tunisienne du textile et de l’habillement (FTTH), en collaboration avec le Conseil d’analyse économique (CAE), relevant de la présidence du gouvernement, le Plan a été exposé lors d’une journée d’information, organisée à la Maison de l’Exportateur (CEPEX).

Il s’inscrit dans le cadre du Plan de relance économique 2019-2020, élaboré par le Conseil d’analyse économique (CAE) et présenté au chef du gouvernement en septembre 2018. Lequel plan comporte 100 mesures de relance à deux dimensions (croissance et emplois/inclusion sociale et régionale).

Le Plan de relance du secteur du textile et habillement (2019-2023), prévoit dans son premier axe relatif à la gouvernance, “la mise en place d’un Conseil national stratégique du secteur du textile, le lancement d’un fond dédié au développement du secteur dont l’enveloppe de départ sera de 50 millions de dinars (MDT), assumée en partie (10 MDT) par les privés, et la création d’une instance de pilotage de l’exécution de ce plan”, a indiqué le président de la FTTH, Hosni Boufaden.

L’axe relatif à l’intégration consiste à ” identifier et attirer les partenaires stratégiques de premier plan, pour la réalisation des projets d’intégration identifiés, concevoir et monter les projets avec la profession et les partenaires potentiels ( Identification des besoins, scénario d’investissement,..)” , a-t-il encore, fait savoir.

En ce qui concerne la promotion du secteur, la FTTH propose de “développer la diplomatie économique pour favoriser le développement et l’accès aux marchés Traditionnels ( UE) et nouveaux (USA, Afrique)”.

S’agissant de la formation, le plan envisage aussi, le lancement de programmes de reconversion des diplômés au profit des filières textiles.

Sur le volet infrastructures, les pouvoirs publics doivent “favoriser un parcours prioritaire des exportations textiles au Port de Rades, aménager de nouvelles zones industrielles aux meilleurs standards internationaux, réaliser les stations d’épuration nécessaires aux projets d’intégration tissage et finissage…”.

En termes d’incitations, le plan engage les autorités à “prévoir une tarification préférentielle de l’énergie, de l’eau et de l’environnement, établir des contrats programmes avec les entreprises leader, faciliter les procédures administratives (export, implantation IDE, autres), lancer des mesures de rationalisation des importations (contrôle technique, prix tendance,..)”.

Il s’agit aussi “d’instaurer une concurrence loyale entre les importateurs et les fabricants pour le marché local et de faciliter la commercialisation de 30% des produits des entreprises totalement exportatrices sur ce marché”.