Les résultats d’une étude élaborée par des experts de l’Université américaine de Harvard sur l’adaptation du secteur du tourisme à Djerba et à Tozeur, aux changements climatiques, ont été présentés lors d’un atelier organisé vendredi 16 novembre à Djerba par le ministère des Affaires locales et de l’Environnement et l’Université de Harvard.

Financée par l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ), l’étude vise à cerner le degré d’adaptation du secteur du tourisme à Djerba et Tozeur aux changements climatiques et l’impact de l’activité touristique sur l’environnement et l’économie locale. Il s’agit, aussi, d’exploiter ces résultats dans les projets de développement du secteur.

L’étude a consisté en le recensement des gaz à effet de serre provenant du secteur touristique et leur impact sur l’environnement en se focalisant sur la consommation de l’énergie.

Elle vise, également, à étudier le mode d’exploitation des ressources naturelles dans les activités touristiques en particulier dans les hôtels et la manière de la rationaliser. L’objectif est de prévenir les impacts des changements climatiques futurs sur les ressources en eau, notamment.

Selon l’étude, la consommation de l’électricité et du gaz dans le secteur du tourisme à Djerba est estimée à 56% de la totalité des besoins de l’île. La consommation de l’eau est de 25% et le volume des déchets produit par le tourisme atteint 25%.

Selon les experts, les résultats ne sont pas alarmant mais constituent la base d’une réflexion sur les précautions à prendre, les prévisions et les besoins futurs dans le secteur du tourisme de manière à l’adapter aux changements climatiques.

Le président de la Fédération régionale de l’hôtellerie, Jalel Henchiri, souligne, pour sa part, l’importance de prendre en compte les résultats de l’étude pour d’éventuelles réformes et éviter les risques tels que les impacts environnementaux, l’érosion des plages et la surconsommation de l’énergie et de l’eau.

Les recommandations issues de l’atelier sont axées sur la création d’un observatoire ou d’une unité de recherche à Djerba et à Tozeur réunissant tous les intervenants afin de poursuivre cette recherche, de collecter les données et d’élaborer des propositions.

Il est, par ailleurs, recommandé de diversifier le produit touristique et d’opter pour les petites unités hôtelières.