Originaires du gouvernorat de Mahdia, quinze migrants tunisiens, ayant choisi de retourner volontairement dans leur région, ont bénéficié de financements pour concrétiser leurs microprojets, dans le cadre du “Projet pilote de réinsertion économique et sociale des migrants de retour”.

Ces microprojets ont été sélectionnés parmi une cinquantaine déposés à Mahdia auprès de la direction du projet pilote, a précisé la coordonnatrice du projet Mouna Kacem. Ils sont présentés par 12 anciens migrants en Italie et 3 en France et chaque bénéficiaire percevra une enveloppe de 5 mille euros, a-t-elle ajouté.

Les bénéficiaires ont été choisis avec transparence et entameront des sessions de formation, accompagnement, suivi et gestion de projets en coopération avec l’association “Comité européen pour la formation et l’agriculture (CEFA Tunisie – Mahdia)”.

Lancé le 1er juillet 2017, le projet pilote de réinsertion, qui se poursuivra jusqu’au 28 février 2019, vise à améliorer le cadre du retour volontaire des émigrés tunisiens en Tunisie, en coordination avec les autorités compétentes et la société civile active dans le champ de l’inclusion sociale.

Le projet pilote prévoit de cibler 80 à 100 migrants tunisiens revenant d’Europe, soit 20 à 25 personnes dans quatre gouvernorats : Jendouba, Bizerte, Tunis et Mahdia, qui présentent une forte activité migratoire, identifiés de manière collégiale sur la base de critères sociodémographiques.

Après Bizerte (13 avril) et Mahdia (24 avril), des cérémonies sont prévues à Jendouba (27 avril) et Tunis (4 mai) pour annoncer les projets validés pour obtenir les financements émis dans le cadre de ce projet pilote.

Le projet pilote de réinsertion des migrants de retour constitue la troisième composante du programme “LEMMA”.

Mise en œuvre en mars 2016, “LEMMA” est un programme de coopération technique qui engage la Tunisie et six pays européens : Belgique, France, Italie, Pologne, Portugal et Suède. Il apporte un soutien au gouvernement dans le développement et la mise en œuvre de la politique nationale migratoire sur trois volets : migration de travail et mobilité professionnelle (composante 1), mobilisation de la diaspora au service de développement (composante 2) et réinsertion économique et sociale des migrants de retour (composante 3).