Le Concours tunisien des produits du terroir reçoit l’appui du projet PAMPAT

Le premier concours tunisien des produits du Terroir aura lieu fin novembre 2017. Ce concours est organisé par l’Apia, avec l’appui du Projet d’accès aux marchés des produits agroalimentaires et du Terroir (PAMPAT), a indiqué à l’agence Tap, Sana Hajlaoui, assistante administrative du projet, rencontrée dans le cadre du SIAMAP 2017.

Ce concours a été ouvert à tous les producteurs de produits du terroir (agriculteurs, producteurs individuels, SMSA, GDA, entreprises de transformation….). Il concerne 6 catégories de produits (olives et huile d’olive, fruits et plantes aromatiques, miels et fromages, légumes, produits de la pêche). Les inscriptions pour ce concours ont été clôturées, le 30 septembre 2017. La dégustation des produits aura lieu les 29 et 30 novembre 2017 à la Cité des sciences de Tunis. La cérémonie de remise des médailles aura lieu le 8 décembre 2017. Un marché de produits de terroir sera ouvert au public les 8, 9 et 10 décembre 2017.

” Cet évènement aura un écho très favorable dans la mesure où il permettra de faire connaitre les produits du terroir et les labels tunisiens à l’échelle nationale mais aussi internationale “, a-t-elle estimé.

Interrogée sur la portée du projet PAMPAT, elle a affirmé que ” la valorisation des produits du terroir à travers l’amélioration de leur qualité et la garantie de leur accès aux marchés national et extérieur sont les principaux objectifs du Projet (PAMPAT), mis en œuvre par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI) avec un financement du Secrétariat d’Etat à l’économie de la Confédération suisse ( SECO) “.

Toujours, selon elle, ce projet, ” lancé en 2013 et qui se poursuit jusqu’à septembre 2019 vise à améliorer la performance et les conditions socio- économiques au sein des trois chaînes de valeur, notamment de la harissa, la fi gue de Djebba et les figues de barbarie “.

” Il a également pour objectif de contribuer à assurer la conformité des produits aux exigences des labels de qualité récemment introduits (Appellation d’Origine Contrôlée, Food Quality Label Tunisia, label bio), afin de les positionner sur des marchés de niche et permettre aux producteurs d’obtenir des prix et des revenus plus élevés et d’améliorer la durabilité environnementale des chaînes de valeur ” a-t-elle encore précisé.

Et de poursuivre :” dans le cadre de ce projet nous travaillons avec des sociétés mutuelles à Kasserine, Kairouan et Djebba. Les bénéficiaires de la chaîne de valeur Harissa sont essentiellement des entreprises de transformation, des centres de collecte, des agriculteurs des piments et des femmes transformatrices de harissa traditionnelle. La chaîne de valeur figues de Djebba profite à 2 groupements de développement regroupant un grand nombre d’agriculteurs de Djebba. Les bénéficiaires de la chaîne de valeur Figues de barbarie sont essentiellement des groupements d’agriculteurs à Kasserine, un entrepôt frigorifique et des entreprises de transformation du cactus “.

“Nous travaillons beaucoup avec les femmes rurales, vu la vulnérabilité économique de leur activité et nous comptons beaucoup sur nos participations aux foires nationales et internationales dédiées aux produits du terroir pour commercialiser les produits de nos bénéficiaires. Nous avons pu jusque-là vendre sur les marchés suisse et allemand mais nous n’avons encore pas de clientèle fidèle à l’échelle internationale et nous sommes en train de recevoir les feedback de nos clients pour pouvoir adapter notre offre à leurs besoins “, a-t-elle lancé.

Hajlaoui a aussi souligné que ” la nouveauté c’est que nous sommes en train de travailler avec 7 startups sur la valorisation de l’huile de cactus. Un produit que nous voulons présenter et commercialiser comme un produit de luxe tant au niveau de la qualité du produit que de l’emballage “.