Tunisie-Femme : Démarrage de la campagne “plus jamais de silence…. la loi me protège”

L’Union nationale de la femme tunisienne (UNFT) a donné, mardi 4 juillet, le coup d’envoi de la campagne de soutien pour l’adoption du projet de loi organique relative à l’élimination de la violence à l’égard de la femme.

Cette campagne, lancée sous le signe “plus jamais de silence… la loi me protège”, s’inscrit dans le cadre du programme commun mis en place par le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, en collaboration avec l’Union européenne et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), pour consolider l’égalité entre homme et femme.

La présidente de l’UNFT, Radhia Jerbi, a indiqué lors d’une conférence de presse tenue mardi à Tunis, que cette campagne qui se poursuit jusqu’au 13 août 2017, a pour but de sensibiliser à l’importance d’adopter cette loi au sein de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) et d’appliquer les dispositions de la constitution tunisienne qui souligne l’importance de la citoyenneté et l’égalité entre les deux sexes.

Cette campagne concernera 5 gouvernorats: Jendouba, Kasserine, Médenine, Kairouan et Tunis, a précisé Jerbi, rappelant que le choix de ces gouvernorats a été effectué en raison du taux élevé de la violence constaté sous différentes formes, notamment la violence économique, qui touche essentiellement les femmes rurales.

Figurent au programme de cette campagne, des spots de sensibilisation, des activités de formation au profit des prestataires de services, la présentation des chiffres portant sur le taux des femmes violentées et le contenu de la loi organique relative à l’élimination de la violence à l’égard de la femme.

Une cellule nationale de veille sera également mise en place ainsi que des cellules placées à l’échelle régionale dans les gouvernorats de Tunis, Sfax, Médenine, Kairouan, Gafsa et Jendouba pour assurer le suivi des débats au sein de l’ARP jusqu’à l’adoption de la loi portant élimination de la violence à l’égard de la femme.

Pour sa part, Walid Ben Amara, chargé de programme au Fonds des Nations unies pour la population, a souligné l’importance de cette campagne pour inciter les forces civiles à encourager l’adoption de la loi notamment face à la prolifération de la violence qui nécessite la mise en place d’un cadre juridique pour combattre ce phénomène.