Villes intelligentes : La technologie doit être au service du bonheur de l’homme

“Quand on évoque les Smart Cities (villes intelligentes), on doit penser d’abord à l’humain, la technologie ne doit être qu’un moyen au service de l’humain. Aujourd’hui, à trop focaliser l’attention sur la technologie, on risque de passer à côté de l’objectif essentiel derrière cette migration vers le smart dont l’objectif est de générer le bonheur des êtres humains”, c’est sous cet angle que Karim Koundi, associé au Cabinet d’audit et de conseil Deloitte Tunisie, conçoit les villes intelligentes et l’intelligence artificielle.

Participant à la 3ème journée de la quatrième conférence internationale sur l’e-gouvernance EGOV 2017 organisée, du 28 au 30 avril 2017 à Hammamet par l’association TMSS, sur le thème “Villes intelligentes et systèmes d’information”, Koundi estime que “la logique qui doit guider la mise en place de villes intelligentes est de vouloir produire mieux en consommant moins de ressources, fournir instantanément des produits de plus en plus personnalisés, tout en préservant mieux l’environnement. Tout cela catalysé par la technologie, pour un meilleur bien être et une meilleure qualité de vie. Au final, être smart c’est être capable de générer le bonheur”.

Selon lui, “la démocratie participative, l’ouverture des données et une société civile forte sont les fondements de la ville intelligente centrée sur l’humain. Une telle approche nécessite trois pré-requis, à savoir une collaboration parfaite entre autorités publiques, société civile et secteur privé locaux, un sentiment fort d’appartenance et un engagement fort”.

Koundi pense aussi que plusieurs villes et villages en Tunisie remplissent aujourd’hui la majorité des conditions nécessaires pour une transition smart, l’aspect technologique n’étant d’après lui, qu’un aspect facilitateur qui canalisera cette transition.

“La quatrième révolution qui est celle du digital et des énergies renouvelables sur fond ” green ” consacre l’émergence d’une économie de partage, collaborative où plusieurs règles socio-économiques traditionnelles seront remises en cause. C’est un mode de vie qui est en train de changer”, dit-il.

Pour lui, ce changement devrait s’effectuer dans la rationalité la plus totale pour éviter que la prédiction d’Albert Einstein qui craignait que ” le jour où la technologie dépassera les capacités humaines, le monde risque alors de voir une génération de parfaits imbéciles ” ne devienne réalité.