Après avoir franchi la barre des 100 milliards de dollars en 2014, le coût économique du terrorisme a baissé de 15% en 2015 à 89,6 milliards de dollars. Mais si élevé soit-il, cet impact demeure infiniment moins lourd que celui des autres formes de violence dont la facture s’est élevé à 13,6 trillions de dollars. 

Bien qu’elle ait baissé assez sensiblement en 2015, la facture économique du terrorisme pour le monde reste très élevée. Durant l’année écoulée, elle s’est en effet élevée à 89,6 milliards de dollars, en baisse de 15% par rapport à 2014, où l’impact économique global du terrorisme avait franchi la barre des 100 milliards de dollars (105,6 milliards de dollars), selon le Global Terrorism Index (GTI), élaboré par l’Institute for Economics and Peace (IEP), sur la base des données de la Global Terrorism Database (GTD) collectées par le National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism (START), de la University of Maryland.

Le calcul de l’impact du terrorisme inclut les coûts directs (les coûts subis par les victimes d’actes terroristes et les dépenses gouvernementales y afférentes, comme les dépenses médicales) et indirects (perte de production et gains, ainsi que le traumatisme psychologique des victimes, de leurs familles et amis) des morts et blessés, ainsi que la destruction de biens.

Sur la liste des dix pays les plus touchés par ce phénomène, l’Irak figure en pole position. En effet, l’impact économique du terrorisme y a représenté 17% du produit intérieur brut (PIB) en 2015 –qui s’est élevé à 168 milliards de dollars-, soit plus de 27 Mds de dollars. L’Irak occupe cette première position depuis 2004. Il est talonné par l’Afghanistan (16,8% du PIB), qui n’est guère beaucoup mieux loti.

Suivent après loin derrière, la Syrie (8,3%), le Yémen (7,3%), la Libye (5,7%), le Sud Soudan (4,8%), le Nigeria (4,5%), le Pakistan (2,8%), le Niger (2,1%), et la République centrafricaine (2,1%).

Durant les quinze dernières années, la facture économique du terrorisme dans le monde a été multipliée par onze. Depuis 2000, le Global Terrorism Index enregistré trois pics dans l’impact économique du terrorisme liés tous les trois aux vagues les plus importantes de ce fléau: la première quand a eu lieu l’attaque du 11 septembre 2001 à New York et Washington, la seconde en 2007 au plus fort de la guerre en Irak et la troisième a débuté en 2012 et se poursuit encore.

De toutes les formes de terrorisme ce sont les bombardements/explosions (43,2%), les attaques armées (18,8%), et les prises d’otages (7,9%) qui ont le plus lourd impact économique.

Néanmoins, malgré sa lourdeur, l’impact économique du terrorisme est «relativement petit comparé aux autres formes de violence, avec près de 1% du coût de la violence au niveau global». Une violence dont l’impact économique a atteint 13,6 trillions de dollars en 2015. 

Moncef Mahroug