Sondage : Pour 77% des Tunisiens, la productivité et la qualité du travail se sont dégradées

Le Tunisien respecte peu la valeur travail, travaille moins que les autres, se soucie très peu de la qualité de son travail et prend rarement le risque d’entreprendre. Ce sont là les principales révélations d’un récent sondage effectué par le cabinet Sigma Conseil sur «la relation du Tunisien avec le travail après la révolte du 14 janvier 2011», et dont les résultats ont été diffusés, dans la soirée du mardi 26 avril, dans le cadre de l’émission El yaoum Etthamen sur la chaîne privée El Hiwar Ettounsi.

En voici les détails.

Sur un total d’un millier de personnes sondées représentant les 24 gouvernorats du pays, 44% estiment que la valeur travail s’est détériorée de manière significative, après le 14 janvier 2011, contre 33% qui estiment au contraire que cette valeur s’est sensiblement améliorée après cette date. Le solde (23%) pensent qu’elle n’a pas beaucoup changé et qu’elle se maintient au même niveau d’avant 2011.

Interpellés sur la perception de la qualité du travail dans le secteur privé, durant les dernières cinq années, 58% des sondés considèrent qu’elle s’est dégradée sensiblement tandis que 32% sont d’avis contraire et trouvent même qu’elle s’est nettement améliorée. 7% jugent qu’elle n’a pas changé alors que les 7% restants ne se prononcent pas.

Dans le secteur public, 77% des enquêtés présument que la qualité du travail s’est énormément détériorée alors que seuls 16% pensent le contraire. 5% pensent qu’elle n’a pas beaucoup changé comparativement avec la période d’avant 2001. Le solde, 2% ne se prononce pas.

Viennent ensuite les révélations sur la perception du tunisien de l’acte d’entreprendre et de créer ses propres emploi et source de revenu. 75% des interrogés qualifient de difficile l’acte de lancer un projet en Tunisie contre 25% qui croient le contraire.

Interpellés sur les 5 principaux obstacles qui entravent le lancement de projets et d’initiatives en Tunisie, les sondés citent dans l’ordre: l’insuffisance des ressources financières (88%), la complexité des procédures administratives (80%), les risques financiers (79%), la méconnaissance du marche (78%), le manque d’expérience (76%).