Tunisie – UE : La société civile estime que l’ALECA manque de “vision sociale”

Par : TAP

union-europeen-tunisie.jpgVingt-sept associations tunisiennes, françaises et euro-méditerranéennes de la société civile ont déploré, vendredi 12 février, l’absence d’une vision de développement social dans l’Accord du libre-échange complet et approfondi “ALECA” entre la Tunisie et l’Union européenne (UE), qui fera objet de négociations à partir du 15 février 2015.

Ces organisations estiment, dans un communiqué publié par le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), que “cet accord ne comprend aucun changement de stratégie à même de permettre à la Tunisie de faire face aux défis de développement, des demandes d’emploi et des revendications en matière de justice sociale”.

Les associations mettent en garde contre “une divergence d’intérêts de la Tunisie et l’UE et d’une concurrence déséquilibrée entre les entreprises tunisiennes et européennes”.

Cet accord, qui devait normalement faciliter l’échange commercial entre les deux parties ne garantit pas le déplacement aisé des personnes, notamment les Tunisiens vers l’Europe, font remarquer les associations. Les Européens entreront en toute liberté en Tunisie alors que les Tunisiens n’accèderont pas au territoire européen sans visas.

En outre, les organisations recommandent l’évaluation approfondie et indépendante du bilan de partenariat qui a libéralisé progressivement les échanges entre la Tunisie et l’Union européenne.

Sur un autre plan, elles suggèrent la garantie du droit de la société civile à l’accès aux informations sur cet accord à l’effet d’assurer la transparence des négociations et de garantir le droit à la liberté de déplacement des personnes et non pas seulement l’échange des marchandises.

Il convient de signaler que l’UGTT vient en tête de liste de ces organisations à coté de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme et 10 autres associations.

Ont aussi co-signé le communiqué, l’Association des artisans du monde et la Confédération des tunisiens pour la citoyenneté et autres organisations françaises en plus des membres du Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme.