Climat des affaires : La Tunisie reste 74ème au classement de Doing Business

Bien qu’elle ait reculé dans sept des dix domaines sur lesquels les pays sont évalués et notés, la Tunisie arrive à se maintenir au même rang du classement Doing Business 2016, évitant ainsi un énième recul.

doing-business-2016-tunisie.jpgC’est mieux que rien: alors qu’elle a reculé dans d’autres classements, la Tunisie se maintient à la 74ème position du classement de Doing Business, rendu public mercredi 28 octobre 2015.A l’échelle de l’Afrique, elle devance les Seychelles (95ème), la Zambie (97ème), la Namibie (101ème), le Ghana…, mais devancée par l’Ile Maurice (32ème), le Rwanda (62ème), le Botswana (72ème) et l’Afrique du Sud (73ème).

Dans le monde arabe, notre pays arrive derrière les Emirats Arabes Unis (31ème), Bahreïn (65ème), Qatar (68ème) et Oman (70ème), mais devance le Maroc (75ème), l’Arabie Saoudite (80ème), le Koweït (101ème), la Jordanie (113ème), le Liban (123ème),

Parmi les dix domaines sur lesquels les pays sont évalués et notés, la Tunisie recule dans sept –création d’entreprise (de la 100ème à la 103ème position), l’octroi de permis de construire (56ème, 57ème), le raccordement à l’électricité (37ème, 38ème), transfert de propriété (83ème, 86ème), obtention de prêts (118ème, 126ème), et protection des investisseurs minoritaires (104ème, 105ème)-, stagne dans l’un –exécution des contrats (81ème) et s’améliore dans deux autres –paiement des taxes et impôts (de la 84ème à la 81ème position) et commerce transfrontalier (de la 107ème à la 91ème).

Sur la création d’entreprise, seul moyen pour le pays de faire reculer le chômage, le rapport de Doing Business 2016 indique que la création d’une société en Tunisie requiert 10 formalités, dure 11 jours, et coûte 3,90% du revenu par tête.

Autre casse-tête, les permis de construire. D’après l’enquête de Doing Business, construire un entrepôt en Tunisie nécessite 19 formalités, dure 93 jours et coûte 2,50% de la valeur de l’entrepôt.

Autant dire que le chemin est encore très long pour que la Tunisie puisse clamer qu’elle offre aux investisseurs, tant tunisiens qu’étrangers, un environnement «business friendly».