Tunisie – Economie : Rééchelonner la dette des “restaurants touristiques”?!

Par : TAP

Des chambres syndicales de professions touristiques relevant de l’UTICA ont revendiqué, lundi 6 juillet 2015, le rééchelonnement des dettes de leurs adhérents appelant à les faire bénéficier des mesures adoptées par le gouvernement au profit des hôteliers.

Pour les responsables de ces chambres, «les secteurs du tourisme, de l’artisanat, du transport touristique, de location de voitures et des restaurants touristiques traversent une «étape difficile» particulièrement après l’attaque terroriste survenue à Sousse, le 26 juin dernier.

Nombre de travailleurs dans le secteur de l’artisanat qui emploie plus de 350.000 personnes sont endettés, ce qui nécessite le rééchelonnement de leurs dettes, lesquelles demeurent moins importantes que celles des hôteliers, a affirmé le président de la Fédération nationale de l’artisanat, Salah Ammamou.

Quant au président de la Chambre nationale des agences de location de voitures, Lassaad Mestiri, il a demandé des sociétés de leasing un rééchelonnement des dettes des agences opérant dans le secteur compte tenu des difficultés auxquelles elles font face.

Selon Mestiri, environ 4.000 familles sont menacées. Le secteur, qui compte environ 500 sociétés mettant en location plus de 20.000 voitures, est soumis à des taxes de circulation et des tarifs d’assurances élevés.

De son côté, le président de la Chambre nationale des taxis touristiques, Mohamed Moez Bouchoucha, a souligné l’importance de rééchelonner la dette des professionnels dans ce domaine. Le secteur, qui compte environ 200 véhicules opérant dans les aéroports et dans des circuits bien précis, est confronté à des difficultés dues à la baisse du nombre de touristes, à l’absence du contrôle et à l’augmentation du nombre de charlatans, a-t-il dit.

Hamadi Bououd, membre du bureau exécutif de la Chambre nationale des restaurants touristiques, lui aussi estime que le secteur est menacé de disparition, appelant le gouvernement à faire bénéficier les opérateurs du secteur des mêmes mesures prises en faveur des hôteliers.