Tunisie – Urbanisme : Démolition progressive de la ville européenne de Tunis

Les Américains ont cette qualité visionnaire de transformer les catastrophes naturelles (tornades, ouragans…) qui affectent les villes en une opportunité pour réviser la politique d’habitat dans les cités sinistrées.

C’est particulièrement le cas de l’ouragan Katrina, de la saison cyclonique 2005 dans l’océan Atlantique Nord, un des ouragans les plus puissants de l’histoire des États-Unis. La Nouvelle Orléans fut la ville américaine la plus touchée. Environ 1.836 personnes sont mortes, victimes de l’ouragan et des très fortes inondations, faisant de Katrina l’ouragan le plus meurtrier depuis l’ouragan Mitch en 1998. Les dégâts ont été estimés à plus de 108 milliards de dollars.

Ce qui est extraordinaire, après l’ouragan, c’est que le gouvernement américain a interdit aux habitants de la Nouvelle Orléans de regagner leurs logements et mis en route un vaste chantier pour reconstruire sur de nouvelles bases et normes la ville.

Le gouvernement tunisien peut s’inspirer de cette expertise urbanistique. Ainsi, il peut profiter du récent incendie qui a ravagé le souk anarchique «Moncef Bey» pour mettre au point une stratégie visant à accélérer la démolition des bâtiments en souffrance dans la ville européenne de la capitale Tunis. Mohamed Salah Arfaoui, ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire en est non seulement conscient mais surtout déterminé à mener à terme ce projet. «Il y voit une importante réserve foncière à valoriser, à développer et à mettre à profit pour subvenir aux besoins futurs de la capitale en habitat et en bureaux». .