Chine : Pékin réduit le taux de réserves obligatoires des banques

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à Shanghai le 1er avril 2015 (Photo : JOHANNES EISELE)

[19/04/2015 10:05:47] Pékin (AFP) La Chine a annoncé dimanche une réduction du ratio de réserves obligatoires des banques dans le but d’injecter plus de liquidités dans le système et soutenir une croissance en perte de vitesse dans la deuxième économie mondiale.

La banque centrale chinoise (PBOC) a décidé de faire passer le ratio de réserves obligatoires de 19,5% à 18,5%, la mesure prenant effet lundi.

Les réserves obligatoires sont les dépôts que les banques sont obligées de placer auprès de la banque centrale et ne peuvent pas prêter. Les taux de réserves obligatoires ne sont pas les mêmes pour tous les établissements.

Le relèvement de ces réserves permet de freiner le volume des nouveaux prêts que les banques peuvent accorder et de réduire la croissance de la masse monétaire. A l’opposé, la réduction du ratio doit aider à libérer des liquidités et permettra aux banques d’accorder davantage de prêts.

Début février, la PBOC avait déjà abaissé ce ratio d’un demi-point de pourcentage, un geste manifestement insuffisant pour débloquer les rouages grippés de l’économie.

La croissance chinoise a en effet continué de ralentir au premier trimestre, à 7%, en deçà des 7,3% du trimestre précédent et de la croissance de 7,4% enregistrée par le géant asiatique en 2014 –sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle.

La PBOC a pris le problème à bras le corps, ayant depuis novembre réduit à deux reprises ses taux d’intérêt tout en multipliant les injections de liquidités.

Mais les moteurs économiques traditionnels ne repartent pas: le marché immobilier et la construction continuent de piquer du nez; les exportations ont inopinément chuté de 15% sur un an en mars.

Et de l’avis général, si Pékin veut espérer atteindre son objectif d’une croissance d'”environ 7%” en 2015 et enrayer toute nouvelle dégradation de l’économie, il sera contraint d’accélérer drastiquement ses mesures de soutien à l’activité.