Valenciennes : inauguration d’une pépinière d’entreprises du jeu vidéo

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Une jeune femme joue sur son smartphone (Photo : Wang Zhao)

[09/04/2015 17:09:35] Valenciennes (AFP) La “serre numérique”, pépinière valenciennoise (Nord) de start-ups et d’écoles des secteurs du jeu vidéo, de l’animation et du design numériques, a été inaugurée jeudi par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Grand Hainaut, qui espère la création sur le site de 2.000 emplois en dix ans.

Sur le site de 17.000 m2, pour lequel 38 millions d’euros ont été investis, cohabitent trois écoles du groupe Rubika formant aux métiers du jeu vidéo, de l’animation et du design numériques, un incubateur et des bureaux accueillant respectivement sept start-ups et une quinzaine d’entreprises, ainsi qu’un centre de recherche appliquée.

“L’objectif est d’être une référence absolue dans la formation et la création d’entreprises numériques”, a déclaré Francis Aldebert, président de la CCI Grand Hainaut, lors d’une conférence de presse organisée avant l’inauguration officielle du site.

Celle-ci avait lieu en présence, notamment, de la secrétaire d’Etat chargée du Numérique, Axelle Lemaire, et du créateur du jeu vidéo mondialement connu Tetris, Alekseï Pajitnov, qui a fait partie du jury d’un concours organisé par les écoles Rubika.

La CCI et la communauté d’agglomération de Valenciennes prévoient la création de 2.000 emplois en dix ans sur le site, ce qui inclut dans le décompte les effectifs des entreprises de la pépinière, des TPE (très petite entreprise, moins de 19 salariés) appelées à grandir.

Parmi ces TPE, on compte notamment Machine 3-D, une entreprise de fabrication d’imprimantes 3D, qui ambitionne notamment d’imprimer des maisons pour moins de 5.000 euros; Ybrik, une société de création originale de bande dessinée numérique pour le compte de la mythique Marvel (maison d’édition de “comics” américains, dont Spiderman et Hulk); ou encore ClickClap Studio, un développeur de jeux vidéo pédagogiques ou pour adultes.

Les start-ups bénéficient pendant leur passage dans l’incubateur – de six à douze mois – de subventions pouvant aller jusqu’à 30.000 euros, mais aussi d’accompagnement pour toutes les étapes liées à la création et au développement d’une entreprise.

“Notre avantage concurrentiel, c’est qu’on a pris conscience de la transdisciplinarité : dans le design il y a du jeu, dans le jeu il y a de l’animation, dans l’animation il y a du design”, a estimé Randolph Seguy, directeur général de la CCI.

La “serre numérique” s’inscrit dans un projet plus global appelé “Les rives créatives de l’Escaut”, nouvelle zone d’activités bâtie en zone franche sur une ancienne friche industrielle de 26 hectares non loin du centre de Valenciennes.