Chine : une chanson célébrant le couple présidentiel fait le buzz

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ésident chinois Xi Jinping et sa femme Peng Liyuan à Hobart (Australie) le 18 novembre 2014 (Photo : Rob Blakers)

[26/11/2014 10:48:30] Pékin (AFP) Une vidéo célébrant en musique les amours du président chinois Xi Jinping et de la Première dame Peng Liyuan a suscité un buzz inédit en Chine, tout en étant jugée suffisamment respectueuse pour ne pas froisser la censure.

Cette chanson, “Oncle Xi aime Maman Peng”, a été écrite par deux musiciens originaires du centre du pays. Elle a dépassé les 125 millions de vues sur les sites chinois équivalents de YouTube.

On y voit des images du couple lors des déplacements officiels du numéro un chinois, par exemple sur la passerelle d’un avion ou partageant un parapluie.

L’épouse de Xi Jinping, une cantatrice et ancienne officier de l’Armée populaire de libération, est très connue des Chinois, depuis l’époque de ses apparitions au gala du nouvel an qui l’ont propulsée au rang de vedette nationale.

“Après avoir regardé de nombreuses photographies du couple, nous avons pensé que leur histoire pourrait inspirer une jolie chanson romantique”, a expliqué à l’AFP Yu Runze, qui a composé la musique.

“Oncle Xi aime Maman Peng, leur amour est légendaire”, scande la chanson. “Famille heureuse, pays prospère, bonheur céleste”.

La vidéo a semble-t-il été jugée suffisamment digne par les puissants services de la censure, capables à l’opposé d’effacer des réseaux sociaux toute information considérée comme susceptible de ternir l’image du Parti communiste chinois.

La chanson évoque le culte de la personnalité qui existait sous Mao, quand les Chinois étaient appelés à entonner des “chants rouges” à la gloire du Grand Timonier, chants qui célébraient aussi le patriotisme et la cause révolutionnaire.

Depuis deux ans Peng Liyuan a projeté une image de jeunesse et de spontanéité contrastant radicalement avec l’apparence austère des épouses des précédents présidents chinois Hu Jintao, Jiang Zemin ou Deng Xiaoping.

Ces trente dernières années, la presse étatique chinoise a de surcroît évité de braquer ses projecteurs sur les premières dames du pays.