Entre la Grèce et ses créanciers, “les nerfs se crispent”

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Le ministre grec des Finances Ghikas Hardouvelis, le 14 octobre 2014 au Luxembourg (Photo : Emmanuel Dunand)

[18/11/2014 15:41:07] Athènes (AFP) La Grèce se trouve de nouveau dans “une période difficile” de négociations avec ses créanciers et “les nerfs se crispent des deux côtés” à l’heure de boucler le dernier audit de l’économie du pays avant la fin du plan d’aide international, a déclaré mardi le ministre des Finances Ghikas Hardouvelis.

“C’est la fin d’une époque, une nouvelle ère va débuter et dans la phase intermédiaire, les nerfs se crispent des deux côtés”, a expliqué à la presse le ministre des Finances grec à la sortie d’une rencontre avec le Président de la République Carolos Papoulias.

“Il ne s’agit pas que de nous. Du côté des créanciers aussi il y a une tension car ils voient tout d’un coup que quelque chose se termine. Et cela produit une divergence de points de vue comme nous l’observons cette semaine”, a ajouté M. Hardouvelis.

Entamé en septembre à Paris, l’audit régulier des finances et de l’économie de la Grèce par la troïka de ses créanciers (BCE, UE, FMI) devrait être le dernier avant le versement de l’ultime tranche de prêts européens d’ici la fin de l’année. Le FMI doit pour sa part continuer d’assister la Grèce jusqu’en 2016.

Selon la presse grecque, les bailleurs de fond du pays avaient posé lundi un ultimatum au ministre des Finances, lui demandant un accord sur les points en suspens d’ici à mercredi.

Le journal de centre-gauche Ethnos parlait mardi de “guerre de nerfs avec la troïka”, un scénario qui s’est joué maintes fois depuis que la Grèce est entrée en 2010 sous programme d’assistance et de surveillance de ses bailleurs de fonds pour éviter une faillite qui menaçait la zone euro.

Au c?ur des discussions actuelles avec la troïka se trouvent notamment l’évaluation du trou budgétaire de 2015, la réforme du droit syndical, la libéralisation de certaines branches professionnelles.

La Grèce espère boucler ce dernier audit avant l’Eurogroupe du 8 décembre, afin de pouvoir passer à la phase suivante de ses relations avec Bruxelles.

Athènes s’est dit prêt à accepter une ligne de crédit de précaution à l’issue du plan d’aide, afin de rassurer les marchés. Les conditions associées à cette ligne de précaution restent à discuter entre l’UE,le FMI et la Grèce.