Budget : les interventions militaires, première cause du dérapage

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en patrouille, le 30 octobre 2013, dans le nord du Mali (Photo : Philippe Desmazes)

[11/11/2014 10:28:29] Paris (AFP) Les opérations militaires au Mali, en Irak ou encore en Centrafrique sont la première cause du dérapage budgétaire que le gouvernement entend compenser par les mesures d’économies supplémentaires présentées mercredi, assurent les Echos.

Selon le site internet du quotidien économique, le projet de loi de finances rectificative, présenté mercredi par Bercy, “prévoirait de l?ordre de 2,2 milliards d?euros d’annulations de crédits cette année pour contenir l’évolution de la dépense de l?Etat”.

L?opération vise “à compenser le dérapage de certains budgets sous-dotés”.

Parmi eux, selon Les Echos, “figure en tête le budget des opérations extérieures de la Défense. Du Mali à l?Irak en passant par la Centrafrique, les interventions de l?armée française ont compliqué un peu plus l?équation budgétaire d’une mission traditionnellement sous-dotée”.

Alors que “450 millions étaient programmés dans la loi de finances initiale, les +opex+ devraient ressortir à au moins 1,1 milliard d’euros”, affirme le quotidien.

Cherchant à désamorcer les critiques de la Commission européenne, le ministre des Finances Michel Sapin avait évoqué le 27 octobre des “mesures nouvelles” de réduction du déficit, d’un montant de 3,6 milliards d’euros, dont une partie sera présentée dès mercredi, et une autre concrétisée dans le budget 2015, au cours de son examen au Parlement.

Le projet de budget rectificatif pour 2014 présenté mercredi est un texte fourre-tout contenant des corrections à l’intention de Bruxelles, et des mesures controversées telle la surtaxe sur les résidences secondaires.

Contacté par l’AFP, le ministère du Budget n’a pas souhaité faire de commentaires.