Doing business 2014 : L’Algérie très mal classée en termes d’affaires

Par : Tallel

Intitulé «Doing business 2014: Comprendre les règlements pour les petites et moyennes entreprises», ce rapport étudie la réglementation s’appliquant aux entreprises locales dans 189 économies et classe les économies selon 10 domaines de la réglementation des affaires.

L’Algérie occupe le 153e rang mondial sur 189 pays étudiés, et se trouve donc en retard dans plusieurs secteurs, selon le portail algerie-focus.com. Cela veut tout simplement dire qu’en Algérie, la majorité des indicateurs du rapport de la Banque mondiale sont au rouge. Et tant que les causes structurelles du non-développement des affaires dans le pays ne seront pas étudiées par le gouvernement, les promesses répétées ne changeront rien à cette situation.

Ainsi, l’Algérie n’est pas seulement surclassée par ses voisins directs, en l’occurrence la Tunisie (51e) et le Maroc (87e), mais se trouve même «… à la queue du classement des pays de la région Moyen-Orient/Afrique du Nord (17e sur 20). Notre pays se retrouve ainsi parmi les 36 économies les moins performantes dans le monde», poursuit le site algérien.

Cependant, algerie-focus.com estime que ce classement (ou rapport de la Banque mondiale) a l’avantage de montrer ce qui ne tourne rond en Algérie, et de ce fait de le corriger: «Cette position dans le classement général comme dans le classement régional témoigne de la complexité du monde des affaires en Algérie. Grâce au grand nombre de données qu’il compile, le rapport de la Banque mondiale permet d’établir un diagnostic et d’identifier les faiblesses majeures de l’Algérie».

En effet, le portail notre que «… l’Algérie ne s’est pas encore engagée sur la voie du développement des affaires. C’est ce que nous indique en premier lieu le recul de l’Algérie dans le classement général, de la 151e place en 2013 à la 153e en 2014». Et si cela est ainsi, c’est «…parce que le pays n’a initié que très peu de réformes réglementaires améliorant l’environnement des affaires».

Ensuite, en regardant «la distance à la frontière, c’est-à-dire la distance moyenne qui sépare l’Algérie, à une date donnée, des meilleures performances réalisées par les autres économies (la mesure est normalisée, comprise entre 0 et 100, 100 représentant la frontière), on constate que celle-ci n’a pas été réduite de manière significative au cours des dernières années…».

Il faut aussi dire que «le rapport de la BM permet d’identifier les domaines sur lesquels l’Algérie doit concentrer ses efforts pour faciliter le développement des affaires sur son territoire. La Banque Mondiale étudie dix secteurs qui influencent le fonctionnement du monde des affaires».

Ainsi, «en termes de classement par domaine, l’Algérie est particulièrement mal classée pour le transfert de propriété (176e), le paiement des impôts (174e) et la création d’entreprise (164e)…».

Le rapport Doing Business 2014 souligne également le caractère très procédurier de l’Algérie. «Dans beaucoup de domaines, les procédures à suivre obligatoirement en Algérie sont plus nombreuses que pour la région Moyen-Orient/Afrique du Nord et pour les pays de l’OCDE. C’est le cas notamment pour la création d’entreprise, l’octroi de permis de construire et le transfert de propriété».