LMDE, première mutuelle étudiante, sous administration provisoire

7d3ad4e8baabd1f20f7bac58671a6a7ef8d06e5c.jpg
ît Hamon à Albi le 4 juillet 2014 (Photo : Eric Cabanis)

[07/07/2014 14:30:31] Paris (AFP) LMDE, première mutuelle des étudiants, a été placée jeudi sous administration provisoire par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), a annoncé lundi sa direction, qui veut faire appel devant le Conseil d’Etat de cette décision qu’elle estime injustifiée.

La mutuelle était sous surveillance depuis l’automne 2013 suite à des difficultés financières. Son placement sous administration provisoire a été décidée à cause d’un manque de fonds propres, a expliqué la directrice de LMDE, Vanessa Favaro.

“Sur le fond, on a un peu de mal de comprendre (…) sachant qu’on est dans une procédure de contrôle et de redressement des comptes depuis un an et demi et que c’est en constante amélioration”, a-t-elle déclaré à l’AFP.

Les comptes de la mutuelle sont passés dans le rouge fin 2012 après un plan social. La LMDE a ensuite engagé une procédure d’adossement à la MGEN (Mutuelle de l’éducation nationale) pour améliorer sa solidité financière.

L’ancienne directrice générale de la mutuelle Unéo, Anne-Marie Cozien, a été nommée administratrice provisoire de la LMDE pour un an.

La mesure intervient au moment où commencent les procédures d’inscription universitaire, et avec elles, l’affiliation à une mutuelle étudiante.

La décision de l’ACPR “ne remet pas en cause le remboursement des soins aux étudiants, qui est garanti et continuera à être assuré”, ont indiqué dans un communiqué le ministre de l’Education, Benoît Hamon, et ses homologues des Affaires sociales et des Finances, Marisol Touraine et Michel Sapin.

“Le gouvernement soutient le processus de rapprochement de la LMDE et de la MGEN”, avec pour objectif que cette démarche permette “la levée rapide de la mesure conservatoire décidée le 27 juin par l?ACPR, en l?accompagnant notamment de mesures de simplification relatives aux conditions de gestion du régime étudiant”, ont ajouté les trois ministres.

Une affiliation des étudiants sur plusieurs années, au lieu d’une affiliation annuelle, est notamment une piste de travail, selon une source proche du dossier.