L’UE signe l’accord d’association avec l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie

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à d) Le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso, le président ukrainien Petro Porochenko et le président du Conseil européen Herman Van Rompuy le 27 juin 2014 à Bruxelles

[27/06/2014 08:22:55] Bruxelles (AFP) L’Union européenne a signé vendredi l’accord d’association avec l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie, trois ex-républiques soviétiques qui veulent se rapprocher de l’Europe occidentale malgré les pressions de la Russie.

“C’est un grand jour pour l’Europe (…). L’Union européenne se tient à vos côtés, aujourd’hui plus que jamais”, a déclaré Herman Van Rompuy, le président du Conseil européen.

L’accord a été formellement signé à Bruxelles par les 28 chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE avec le président ukrainien Petro Porochenko et les Premiers ministres géorgien Irakli Garibachvili et moldave Iurie Leanca moldave.

“Quel grand jour! Peut-être le plus important pour mon pays depuis l’indépendance” en 1991, a déclaré M. Porochenko. “Les évolutions historiques sont inévitables”, a-t-il ajouté, en soulignant que l’accord s’appliquait à “toute l’Ukraine, y compris la Crimée”.

M. Van Rompuy a affirmé que “rien, dans l’accord, n’est susceptible d’affecter la Russie”. L’accord “est positif, il n’est pas contre quiconque”, a renchéri le président de la Commission, José Manuel Barroso.

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ésident du Conseil européen Herman Van Rompuy, le 23 juin 2014 à Londres (Photo : Justin Tallis)

M. Porochenko a signé le second volet de l’accord d’association, celui d’ordre commercial qui vise en particulier à supprimer l’essentiel des barrières douanières entre l’Ukraine et les pays de l’UE. Le premier volet, d’ordre politique, avait été signé en mars par le Premier ministre, Arseni Iatseniouk.

La signature du document avait été initialement prévue en novembre 2013 avant la volte-face du président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui a préféré se tourner vers la Russie pour obtenir une aide économique. Cette décision avait entraîné le mouvement de contestation qui a conduit à la chute du président, suivie de l’annexion de la Crimée par la Russie puis de l’insurrection séparatiste dans l’Est.

La Russie a averti cette semaine qu’elle prendrait des “mesures de protection” s’il s’avérait que l’accord d’association nuisait à son économie. L’UE affirme que la Russie a tout à gagner d’une modernisation de l’économie de ses voisins.

L’accord d’association, inédit dans l’histoire de l’UE, porte sur une large coopération en échange, par les trois pays, d’engagements pour l’Etat de droit et la lutte contre la corruption.