Six cas où l’Europe améliore le quotidien, des comptes bancaires aux téléphones portables

ff2562c7d336faa954f0dade7a76efad4eb431c0.jpg
à Marseille, le 9 mai 2012 (Photo : Gerard Julien)

[11/05/2014 10:28:12] Bruxelles (AFP) Perçue comme loin des préoccupations des citoyens, l’Union européenne intervient concrètement dans leur quotidien, des frais de roaming à la sécurité alimentaire en passant par le droit au compte bancaire.

– L’Europe et le portable –

Les appels ou les SMS envoyés depuis son téléphone portable quand on se trouve à l’étranger ne devraient bientôt plus se voir imposer des frais de “roaming”, ou itinérance, d’ici fin 2015.

5fc6df1e69fdbb5dbf784c90d65dc88f785b9efd.jpg
éléphone portable au salon des mobiles de Barcelone, le 24 février 2014 (Photo : Josep Lago)

Actuellement, beaucoup d’Européens s’abstiennent d’utiliser leur portable ou smartphone depuis l’étranger par peur de ces surcoûts.

Leur suppression, voulue par la Commission européenne et soutenue par le Parlement, doit encore recevoir l’aval du Conseil, qui représente les Etats de l’UE, et devrait se pencher sur le dossier d’ici la fin de cette année.

L’Union européenne s’est aussi engagée en mars à imposer d’ici trois ans des chargeurs universels pour téléphones portables.

– L’Europe contre les cigarettes –

n dépit des pressions de l’industrie, une nouvelle législation a vu le jour en février pour faire reculer le tabagisme, surtout en dissuadant les jeunes de se mettre à fumer.

51f05decf9b7f6f3af4f902b85a962e68b4075c2.jpg
éenne (Photo : Denis Charlet)

D’ici 2016, les avertissements sanitaires tels que “Fumer tue”, ou des photos-choc du type poumons atrophiés devront couvrir les deux-tiers de la surface des paquets, tandis que les cigarettes aromatiques, notamment mentholées, sont vouées à disparaître d’ici 2020.

Contrairement au souhait de la Commission et des Etats, le Parlement européen a en revanche refusé d’assimiler la cigarette électronique à un médicament, ce qui aurait limité sa vente aux seules pharmacies.

– L’Europe et la banque pour tous –

En vertu d’une des dernières législations adoptées par le Parlement européen en avril, quiconque réside dans un des pays de l’UE pourra désormais bénéficier d’un compte bancaire de base, quelle que soit sa nationalité, sa situation financière, et même s’il ne dispose pas d’adresse fixe.

0d59a2d5eae9716175920019c8398465a274a5f8.jpg
à un distributeur à Nicosie, le 30 juillet 2013 (Photo : Yiannis Kourtoglou)

Ces comptes permettront de faire des retraits, des transferts, des achats en ligne, et les banques ne pourront pas en refuser l’ouverture.

Près de 60 millions de personnes sont potentiellement concernées.

– L’Europe face aux bonus –

La mesure a été imposée par le Parlement européen, en avril 2013, à l’issue de longues discussions avec les Etats et au grand dam du Royaume-Uni. Ce plafonnement, qui n’était pas prévu dans la proposition initiale de la Commission, a été adopté dans le cadre de nouvelles règles imposées aux banques pour éviter de nouvelles crises.

f7765d42e17b54bed7907c91d74fbbe5b826fefd.jpg
é à Londres, le 19 septembre 2011 (Photo : Ki Price)

Londres, qui abrite la plus importante place financière d’Europe et les banquiers les mieux payés du continent, a porté l’affaire devant la Cour de justice de l’UE, qui n’a pas encore tranché.

– L’Europe dans les assiettes –

Pour renforcer la traçabilité des produits alimentaires et l’information des consommateurs, l’UE a adopté de nouvelles règles en 2011, imposant des étiquettes lisibles de liste des ingrédients à partir de décembre 2014, et l’affichage nutritionnel(calories, lipides, sucres) à partir de 2016.

eeff8dade687408176ac3957e8d580e27f418520.jpg
être mentionné pour toutes les pièces de viance, et plus seulement le boeuf (Photo : Mehdi Fedouach)

Le pays d’élevage et d’abattage devra aussi être mentionné pour toutes les pièces de viandes, et plus seulement le boeuf, à partir de 2015.

Mais en dépit du scandale des lasagnes au cheval en 2013, l’exécutif européen s’est jusque là opposé au marquage de l’origine des viandes entrant dans la composition de plats préparés. Une autre bataille à l’issue incertaine est celle de l’étiquetage, actuellement non obligatoire, des denrées issues d’animaux clonés.