Mehdi Jomâa demande à Christine Lagarde plus de flexibilité dans l’aide du FMI à la Tunisie

Par : TAP

Au deuxième jour de la visite officielle qu’il effectue à Washington, le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, a rencontré, jeudi, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde. «La Tunisie a des programmes de coopération de longue date avec le FMI. Des contacts sont établis avec l’institution financière tous les trois mois», a déclaré Mehdi Jomâa au sortir de la rencontre.

La rencontre avec Christine Lagarde, qu’il a qualifiée «d’extrêmement positive», a été l’occasion de donner un aperçu de la situation qui prévaut dans le pays et de demander une aide plus soutenue et plus «flexible», «car nos conditions sont difficiles», a-t-il dit.

Christine Lagarde a fait part de la volonté de l’institution financière internationale de poursuivre son appui à la Tunisie, a-t-il assuré. Il a, également, indiqué avoir évoqué avec la directrice générale du FMI les réformes à entreprendre en Tunisie, s’agissant notamment du modèle de développement à adopter.

Pour sa part, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, a indiqué que le décaissement s’inscrivant dans le cadre de l’accord adopté en juin 2013 par le FMI en faveur de la Tunisie est prévu les 25 et 26 avril à l’issue du conseil d’administration du FMI. Il porte sur un plan d’aide de 1,7 milliard de dollars (2,7 milliards de dinars) destiné à appuyer le programme de réformes économiques en Tunisie.

A rappeler qu’au terme d’une visite effectuée du 6 au 24 mars 2014 à Tunis, la mission du Fonds monétaire International a donné son accord préliminaire pour octroyer à la Tunisie 225 millions de dollars (environ 355 millions de dinars) au titre de la quatrième tranche du prêt de garantie.

A une question de l’envoyée de TAP sur les contours du modèle de développement à adopter en Tunisie, le gouverneur a relevé qu’il est prématuré d’en définir le programme, précisant qu’il y a de grandes orientations mais qu’il s’agit juste d’idées générales. Le modèle de production fondé sur le salaire minimum et les industries intensives ne peut plus être fonctionnel. Maintenant, il faut penser à d’autres secteurs, voire à une nouvelle vision à long terme, 2015/2020. a-t-il dit.