L’ancien aéroport d’Athènes privatisé pour 915 millions d’euros

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ève le 19 octobre 2011 (Photo : Angelos Tzortzinis)

[31/03/2014 16:45:37] Athènes (AFP) La société grecque Lamda Development, soutenue par le groupe multinational Global Investment, a emporté l’appel d’offres pour la reprise de l’ancien aéroport d’Athènes, privatisation clef pour la Grèce, a indiqué lundi l’Agence étatique de privatisation (Hradf).

Pour un prix de 915 millions d’euros, le groupe emporte le site d’Hellinikon, qui comprend des sites abandonnés des jeux Olympiques d’Athènes de 2004, une zone côtière de 3,5 km de long, une marina, et était en vente depuis décembre 2011.

Cette cession constitue l’aboutissement d’un dossier qui a piétiné durant des mois alors qu’il était considéré comme une étape déterminante dans la longue liste des privatisations à mener par la Grèce pour respecter ses engagement vis-à-vis de ses bailleurs de fond.

Lamda Development, soutenu par le groupe chinois Fosun et une société d’Abou Dhabi, est restée seule en lice après la première phase de l’appel d’offres lancé il y a un an. Deux autres sociétés avaient exprimé leur intérêt: la britannique London and Regional Properties et l’israélienne Elbit Cochin Ltd.

Après une première offre jugée trop faible par l’Agence de privatisation, le consortium avait revu sa proposition en hausse de 25%. De nombreuses voix au sein de l’opposition politique à la coalition du gouvernement conservateur-socialistes se sont élevées ces dernières semaines pour dénoncer le “bradage” d’un bien public.

D’une étendue de 620 hectares, le site d’Hellinikon est aussi grand que Central Park à New York et passe pour le plus important projet de développement immobilier de la région méditerranéenne. Son exploitation via des résidences et/ou parcs d’activités, devrait accroître de 0,3% le PIB du pays surendetté, selon les estimations des experts.

La Grèce s’est engagée auprès de ses bailleurs de fonds, l’Union européenne et le Fonds monétaire international, à procéder à un vaste programme de privatisations de 9,5 milliards d’euros d’ici à 2016, dont 3,5 milliards doivent être engrangés en 2014. Mais l’avancement de ce programme a pris un retard important.