Le chef du gouvernement provisoire, Mehdi Jomâa, s’est adressé le lundi 3 mars 2014 à la nation. Comme l’on pouvait s’y attendre, il a évoqué la situation économique du pays, qu’il a qualifiée de “difficile” et qui qui “risque de s’aggraver si des mesures d’urgence ne sont pas prises”. Mais il a promis que le gouvernement lancera une souscription interne et compte pour ce faire sur le soutien de tous les Tunisiens.
Ensuite, Jomaa a indiqué que “l’Etat consacra une enveloppe d’environ 4,3 milliards de dinars aux investissements dont 1,8 milliard de dinars dédiés aux projets de développement”. Il a reconnu dans cet ordre d’idées que “les investissements sont bloqués depuis trois ans”.
Au chapitre de l’endettement, il a indiqué que celui-ci “se situe aujourd’hui à hauteur de 50%”. Et d’ajouter: “le montant de la compensation s’est progressivement accru entre les années 2010 et 2013 de 270%. La masse salariale a, quant elle, absorbé plus de 60% du budget de l’Etat dû en grande partie à l’importance des recrutements opérés dans la fonction publique”.
Selon le chef du gouvernement, “les crédits se sont élevés à 23,5 milliards de dinars et ont couvert, principalement ces trois dernières années, les charges de compensation et de la masse salariale. De ce fait, “le gouvernement est appelé à prendre des mesures d’urgence pour dynamiser l’économie, accélérer la croissance et structurer l’économie malgré le temps relativement court qui lui est imparti”.
Enfin, Mehdi Jomâa a annoncé qu’il entend intensifier ses contacts extérieurs pour attirer les investissements à travers des visites à des pays frères et amis, indiquant qu’il se rendra ce mois-ci dans six Etats du Golfe ainsi qu’à Paris et à Washington.
