La Fnac repasse dans le vert en 2013 mais reste prudente pour 2014

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à La Défense (Photo : Eric Piermont)

[27/02/2014 09:20:13] Paris (AFP) Le distributeur de biens culturels et technologiques Fnac est repassé dans le vert en 2013, avec un bénéfice net de 15 millions d’euros contre une perte de 142 millions en 2012, mais reste prudent pour 2014.

Le résultat de 2012 avait été affecté par plusieurs éléments non récurrents, dont une dépréciation de 93 millions d’euros en vue de l’introduction en Bourse du distributeur, réalisée en juin, après être sorti du giron du groupe de luxe Kering (ex-PPR).

“L’année 2013 est positive pour la Fnac. Au-delà d?une introduction en Bourse réussie, les résultats enregistrés montrent une progression générale de l’entreprise sur sa performance opérationnelle, sa dynamique commerciale, illustrée par des gains de parts de marché, et la solidité de sa structure financière”, a commenté Alexandre Bompard, PDG du groupe dans un communiqué.

Elle “confirme la pertinence des choix effectués, valide les objectifs que nous nous sommes fixés à horizon 2016, et nous encourage à poursuivre notre transformation”, a-t-il ajouté.

Ces résultats étaient salués jeudi à l’ouverture de la Bourse de Paris, le titre Fnac grimpant de 5,05% à 26 euros vers 10H10 (09H10 GMT), dans un marché en baisse de 0,07%.

En 2013, le chiffre d’affaires de la Fnac est toutefois resté en baisse (-3,8%), à 3,9 milliards d’euros, dans un contexte qui reste “difficile” pour la distribution de biens culturels (-6% sur l’année).

Les ventes sont néanmoins ressorties stables au quatrième trimestre, une première depuis trois ans selon Matthieu Malige, le directeur financier du groupe. Ce quatrième trimestre a été l’une des périodes les plus importantes pour le secteur culturel et technologiques, avec des ventes de 1,3 milliard d’euros.

Ce redressement résulte de l’amélioration de l’activité en France, principal marché du groupe, avec un repli du chiffre d’affaires limité à 0,1%, contre -4,7% au trimestre précédent.

Il a été tiré “par des campagnes de communication efficaces et le succès des opérations commerciales très offensives mises en oeuvre”, notamment autour des promotions, a indiqué la Fnac.

Il provient également de l’accélération du déploiement des nouvelles familles de produits (jeux et jouets, maison et design, papeterie, téléphonie, objets connectés) et de la croissance des ventes en ligne.

L’omnicanal (commandes sur internet, retrait en magasin) a progressé de 8 points, et représente désormais 30% des ventes totales du groupe. La nouvelle application a également permis de doubler le trafic sur mobile, a indiqué le directeur financier du groupe dans un point téléphonique.

Enfin, le quatrième trimestre a également vu sa performance tirée par la hausse de l’activité dans la péninsule ibérique (+4%). Le Brésil, bien que pénalisé par les changes en données publiées (-3%), a progressé de 11% à changes constants.

– Poursuite du “plan de transformation” –

Sur l’année, le résultat opérationnel courant de la Fnac a recommencé à croître (+13,3% à 72 millions d’euros) après deux années de baisse.

“Pour la troisième année consécutive, nous gagnons des parts de marché (+0,5 point sur les produits techniques et +0,6 point sur produits éditoriaux), tout en préservant nos marges”, a indiqué Matthieu Malige. Le taux de marge brute de la Fnac s’est établi en 2013 à 29,8%, contre 30% en 2012.

“Le bilan 2013 de la Fnac apparaît très positif. Le groupe fait mieux que résister dans des marchés pourtant très dégradés, il progresse. La Fnac est aujourd’hui plus forte qu’elle ne l’était dans les années précédentes”, a estimé M. Malige.

La structure financière du groupe a également été améliorée, avec une trésorerie nette à 461 millions d’euros contre 292 millions il y a un an, grâce notamment à un plan de réduction de coûts de 55 millions d’euros.

Le groupe est toutefois resté prudent pour 2014, estimant que le redressement du quatrième trimestre “intervient dans un contexte particulier qui est celui des fêtes de fin d’année où les gens font un peu moins attention à leurs dépenses, et qu’il est donc trop tôt pour en tirer une tendance”.

“Les marchés devraient rester difficiles en France, où les perspectives macro-économiques pour 2014 sont assez atones”, explique Matthieu Malige.

“L’Espagne et le Portugal, qui ont connu des années difficiles, possèdent en revanche un potentiel de rebond”, a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, la Fnac a indiqué vouloir poursuivre son “plan de transformation”, lancé en 2011, avec la poursuite de la recherche de nouveaux relais de croissance et d’économies.