Tunisie – Finances : Encore un peu de patience pour une LFC

Par : TAP

Le nouveau ministre de l’Economie et des Finances, Hakim Ben Hammouda, a affirmé, mercredi 29 janvier, que l’élaboration d’une loi de finances complémentaire pour l’exercice 2014, revendiquée par plusieurs partis, ne sera pas faite dans l’immédiat, indiquant qu’il «vaut mieux patienter et éviter la précipitation».

Il a précisé à l’agence TAP en marge de la cérémonie de prise de sa fonction, tenue à Dar Dhiafa à Carthage, rappelant que le nouveau chef du gouvernement Mehdi Jomaa s’est engagé à élaborer une loi de finances complémentaire, car «le contexte actuel l’exige».

Il a cependant indiqué qu’il est préférable de préparer cette loi quant le pays aura réussi à obtenir des crédits et des dons.

M. Ben Hammouda a estimé que la situation économique actuelle est difficile, notamment en ce qui concerne les équilibres macroéconomiques du pays outre la hausse de l’inflation à la lumière d’une économie mondiale en crise.

Pour lui, il s’agit d’exploiter le consensus politique dans le pays, en vue de donner une impulsion à l’économie nationale et de booster l’investissement.

Il a fait savoir que les départements de l’Economie et des Finances ont été fusionnés conformément à l’engagement du chef du gouvernement à former une équipe restreinte et à conférer davantage d’efficacité et d’harmonie à l’action économique.

Il a souligné que le ministère de l’Economie et de Finances sera un département horizontal chargé de gérer les affaires économiques aux côtés des autres ministères concernés, à l’instar de ceux de l’Industrie, du Commerce et de l’Agriculture.

A rappeler que plusieurs organisations professionnelles, patronales et syndicale ainsi que des partis politiques revendiquent l’élaboration d’une loi de finances complémentaire en vue de pallier les insuffisances de la loi de finances de 2014, adoptée dans la précipitation par l’Assemblée nationale constituante.

Les nouvelles redevances prévues dans le cadre de cette loi ont donné lieu à un large mouvement de protestation dans le pays, lequel a dégénéré en actes de violence entraînant des blessés notamment parmi les agents de l’ordre. L’ampleur de ce mouvement à incité le gouvernement démissionnaire de Ali Laarayedh a annulé ces redevances.