La Bourse de New York, en novembre 2013 (Photo : Timothy Clary) |
[18/01/2014 08:52:02] New York (AFP) Plus exigeante qu’en 2013 et sur ses gardes après un début d’année sans relief, Wall Street se prépare à étudier de près la vague de résultats publiés la semaine prochaine avant d’investir son argent.
Sur les cinq dernières séances, le Dow Jones Industrial Average, l’indice vedette de la Bourse de New York réunissant 30 valeurs jugées représentatives, a grappillé 0,13% pour s’établir à 16.458,56 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a avancé de 0,55% sur la semaine, clôturant à 4.197,58 points.
L’indice élargi Standard & Poor’s 500 a, quant à lui, lâché 0,2% à 1.838,70 points.
A l’issue d’une semaine sans éclat, où de relativement bons indicateurs économiques — dans le secteur de l’emploi, de l’immobilier et de la production industrielle– n’ont pas occulté les résultats moyens publiés jusque-là, la Bourse de New York attend d’en savoir davantage pour avancer.
Si l’indice élargi S&P 500, très suivi par les investisseurs, a arraché un nouveau record mercredi, l’humeur actuelle est loin des élans de l’année écoulée et des sommets de 2013.
“Les investisseurs ne peuvent plus se permettre de faire les fous et d’investir à tout va”, a estimé Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. “Ils ont réussi à s’en sortir l’année dernière. Cette année, ce sera différent. Le marché sera beaucoup plus précis” dans ses choix “et récompensera les sociétés arborant de bons résultats, punissant les moins performantes”.
L’un des faits marquants de la semaine écoulée, selon de nombreux analystes, résidait dans la faiblesse des résultats des grandes banques américaines, particulièrement sur leur chiffre d’affaires.
“Avec la mise en place de la règle de Volcker (qui interdit aux banques de spéculer pour leur propre compte), le volume des activités de courtage a baissé”, ce qui a grevé les comptes des banques “qui se voient contraintes de réinventer leur approche du courtage d’actifs”, a commenté Chris Low, de FTN Financial.
A cela se sont ajoutées de mauvaises nouvelles dans la distribution, avec les ventes très décevantes de la chaîne de magasins d’électronique Best Buy.
“Mais la semaine prochaine sera plus variée en termes de secteurs, avec environ 70 sociétés publiant leurs résultats contre 30 cette semaine”, a noté Dan Greenhaus, de BTIG.
Delta Airlines donnera le ton de la santé du secteur aérien mardi, un bon indicateur pour jauger l’activité du monde des affaires, accompagnée le même jour par le parapétrolier Halliburton, le géant des télécoms Verizon et le groupe informatique IBM le même jour. Mercredi, les opérateurs regarderont la performance du géant du commerce en ligne eBay, puis du grand de la restauration rapide McDonald’s et de Microsoft, dans l’informatique jeudi.
Les investisseurs se préparaient aussi à suivre les débuts en Bourse de Santander Consumer USA, spécialiste du crédit automobile et filiale de la banque espagnole Santander, dans une opération qui devrait permettre de lever jusqu’à 1,56 milliard de dollars, ce qui constituerait la plus grosse entrée en Bourse de l’année.
Du côté des indicateurs, le calendrier s’annonçait léger.
“Lundi est un jour férié (en célébration de la mémoire de Martin Luther King, héros de la lutte pour les droits civils des Noirs américains, ndlr) donc ce sera une semaine écourtée”, a rappelé M. Blicksilver.
Outre une estimation préliminaire du PMI manufacturier en janvier jeudi, les investisseurs se pencheront surtout le même jour sur les ventes de logements anciens, dans le secteur clef de l’immobilier.
“Ces chiffres devraient montrer une hausse de ces ventes en décembre après plusieurs mois de déclin”, ont estimé les économistes de IHS.
Le marché continuera enfin à surveiller l’évolution du marché obligataire, après un net mouvement de recul des bons du Trésor à long terme cette semaine.