Services : Les services d’ingénierie nécessitent une stratégie nationale de promotion

Par : TAP

Le ministre de l’Equipement et de l’Environnement, Mohamed Salmene, a affirmé, lundi 2 décembre à Tunis, que le niveau des exportations tunisiennes des services d’ingénierie restent en deçà de l’escompté, ce qui nécessite la mise en place, très prochainement, d’une stratégie pour les promouvoir.

Le ministre, qui s’exprimait lors d’un séminaire sur le thème “la maitrise d’œuvre en Tunisie: quels atouts, quelle stratégie?”, a ajouté que cette stratégie doit être basée sur la formation de groupements solides et équilibrés de bureaux d’études et d’entrepreneuriats en vue de cibler des marchés extérieurs divers et de prospecter de nouveaux marchés en plus du développement de la valeur ajoutée des services destinés à l’exportation.

M. Salmene a appelé les professionnels du secteur à s’inspirer des expériences réussies d’autres pays et à participer davantage aux manifestations internationales spécialisées dans le domaine et aussi à créer une banque de données nationales pour inciter à l’exportation des services d’ingénierie.

Il a suggéré, dans le même contexte, la création d’une cellule d’étude et de suivi au sein du ministère de l’Equipement qui sera chargée d’organiser les exportations des services d’ingénierie et de suivre les activité ayant trait à l’exportation des services du bâtiment et des travaux publics (BAT).

Mohamed Salah Bouchakoua, directeur exécutif du consortium “Maison de Tunisie Sopal/Ami Ipalpex”, spécialisée dans les services d’équipement d’intérieur et de décoration et qui opère, actuellement, en Tunisie et en Côte d’Ivoire, a souligné que la Tunisie est dotée d’un potentiel et d’une expertise importante dans le domaine des services d’ingénierie.

“Ces atouts permettent au pays d’accéder à des marchés extérieurs, notamment, en Asie centrale”, a-t-il estimé.

L’ingénieur Ajmi Mimita, lauréat du prix de l’UMA en architecture (1973) et du prix national d’architecture (1995), a mis l’accent sur la nécessité de s’inspirer des expériences internationales dans ce domaine.

Il a aussi souligné la nécessité d’acquérir des expertises et du savoir-faire dans le secteur de l’ingénierie, de respecter les délais de réalisation des projets et de promouvoir le travail en groupe, faisant l’éloge de l’expérience du Turkménistan dite “la ville blanche”, dont la capitale a été inscrite au “Guinness des records”, pour l’abondance de ses monuments architecturaux.