Tunisie – Algérie : L’environnement, un objectif solidaire?

Par : Autres

pays-magreb_tunisie_lib.jpgIl
apparaît clairement des changements climatiques en cours pesant sur
l’environnement que la Tunisie est le pays du Maghreb central le plus menacé par
la montée des eaux de mer. Quant à son voisin de l’ouest, en l’occurrence
l’Algérie, c’est son agriculture qui est de plus en plus vulnérable aux aléas
climatiques. Ces deux pays figurent dans le peloton des douze pays les plus
exposés aux phénomènes.

A titre d’exemple, le port de Tunis, dont les quais se trouvaient vers 1980 à
presque un mètre du niveau de la mer, sont aujourd’hui submergés à marée haute
et à 20 cm à marée basse! Les côtes du Golfe de Tunis subissent une érosion
indéniable qui menace même les bâtis rapprochés !

Cette menace peut être conjurée par l’ingéniosité de l’esprit inventif des
Tunisiens! Elle peut même se muer en une chance qui mettra à l’abri tous les
pays du bassin méditerranéen!

Ces deux pays peuvent coopérer pour sauver la Méditerranée! En effet, cette mer
intérieure de 3 millions de km² pourra être contenue dans ses limites
habituelles si on l’écrème chaque année de deux centimètres, soit 60 km3/an!
Sachant que nos eaux territoriales le long de la moitié sud du pays sont
baignées de 2000 kWh/an/m², à une distance ne dépassant pas les 300 km des
frontières avec l’Algérie. Une coopération entre une Révolution algérienne à
revigorer et une Révolution tunisienne à arrimer semble en droite ligne de
donner au Maghreb central la place qui lui revient de fait et de droit en cette
Méditerranée, berceau des civilisations!

Ce défi stratégique ne semble jouable qu’en ayant le moyen de réaliser
l’autosuffisance alimentaire des deux protagonistes: les terres existent mais
elles se désertifient de plus en plus, mettant sur le carreau une agriculture
maigrichonne, nourrissant à peine le quart des populations! N’en parlons pas du
chômage endémique touchant à plein fouet une jeunesse battante et éduquée et qui
cherche son salut, si illusoire soit-il, dans l’espoir de quitter ses terres
vers la rive nord, sous d’autres cieux!

Le dessalement de l’eau de mer semble être le moyen idoine pour changer la donne
et faire de la menace dont il s’agit une opportunité unique pour les deux pays!

En effet, l’énergie solaire reçue par un km² de nos eaux territoriales,
récupérée selon la technique appropriée, dessalerait 60 millions de mètres cubes
par an. Mille km² de nos eaux territoriales feront donc l’affaire pour extraire
les 60 milliards de m3, en offshore!

Faire jaillir l’aquifère thalasso-solaire n’est nullement une vue de l’esprit,
au contraire c’est même la bouée de sauvetage d’économies à vau-l’eau qui seront
mises à flots grâce à l’eau… Le plein emploi des moyens de production en sera la
consécration pour assurer l’autosuffisance alimentaire, tel un serpent de mer,
jamais saisie faute de ressources hydriques suffisantes…

La mobilisation de cette énergie nécessite bien sûr un investissement conséquent
en savoir et en moyens techniques et humains. L’enjeu vaut bien la chandelle
surtout quand on sait que l’autosuffisance alimentaire est la colonne vertébrale
de la souveraineté nationale de tout pays qui impose le respect!

Un tel projet, financé par l’Algérie et porté par les compétences tunisiennes,
donnera un espoir nouveau pour la population des deux pays frères: l’Algérie
avec un apport de 40 milliards de m3 assurera son autosuffisance alimentaire et
garantira le passage en douce à l’ère après pétrole; la Tunisie faisant de même
avec les autres 20 milliards!

En voilà donc un projet d’intégration et d’auto-développement digne de notre
glorieuse Révolution et des relations fraternelles liant les deux peuples
frères!