Banque : “Le futur de la STB dépend des résultats de l’audit complet”, dixit son PDG

Dans une ambiance relativement tendue, la Société tunisienne de banque (STB) a tenu mardi 29 octobre son Assemblée générale ordinaire. A la tête de la STB depuis mars dernier en remplacement de Samira Ghribi, le président-directeur général, Abdelwaheb Néchi, a essayé de répondre à une valse de questions posées par les actionnaires.

La situation financière de la banque, le net recul de son cours boursier et les opinions avec réserves révélées par les commissaires aux comptes étaient au centre des préoccupations. La grogne des actionnaires n’a toutefois pas empêché l’adoption des résolutions proposées.

Pour calmer les esprits, M. Néchi a tenu à préciser dès le début que la situation financière de la banque est bel et bien difficile et que certains problèmes qui remontent à la fusion de la banque avec la BDET impactent toujours les comptes de la banque.

Au sujet de l’enquête sur la gestion du Fonds social de la STB, Abdelwaheb Néchi a déclaré: «Pour être honnête avec vous, je ne pense pas que l’enquête va aboutir, étant donné que ce problème remonte à l’année 1999 et certaines pièces justificatives demeurent introuvables».

En ce qui concerne les rubriques comportant des comptes qui présentent des suspens se rapportant principalement aux comptes BCT dinars, BCT devises et correspondants devises, M. Néchi a indiqué que ces suspens persistent encore dans le rapport des commissaires aux comptes à cause des limites inhérentes au système d’information de la banque. «Nous sommes une banque publique et la migration vers un nouveau système d’information demande une volonté et un budget lourd. En revanche, on essaie de remédier à ce problèmes par les moyens existants», a-t-il expliqué.

Le PDG de la banque a en outre annoncé que la direction ne peut prendre aucune décision stratégique en matière de gestion avant la divulgation des résultats de l’audit complet de la banque confié au cabinet Price Waterhouse Coopers. “L’audit sera achevé au mois de mars 2014. Le futur de la banque dépend donc de son audit complet”, a-t-il estimé.