Economie : Un test macroprudentiel des impacts attendus sur le produit net bancaire (3)

Par : Tallel

Un macro-stress testing simple est ici effectué uniquement sur la base des scénarii retenus dans les projections macroéconomiques de la croissance telle que proposée dans le budget économique pour l’année 2013 mais aussi du dernier cadrage macroéconomique du FMI. Il tient compte aussi des dernières modulations de politique monétaire opérées par la BCT en matière de taux directeur.

Les simulations top down sur le Produit Net Bancaire (PNB) des états financiers consolidés du secteur bancaire public à fin 2012, et reposant sur un modèle explicite de transmission, présentent l’avantage de mettre en évidence les possibles canaux de transmission d’un stress de l’économie réelle vers le système bancaire.

Elles tiennent compte des deux facteurs suivants:

F.1: La révision corrigée des perspectives de croissance expliquée auparavant, de 4.5% à 3.6% à fin 2013. La contraction réelle de l’activité comme conséquence de la réduction des débouchés entraînerait une baisse de la consommation privée et de l’investissement ainsi qu’un déséquilibre de la balance commerciale avec, pour conséquence pour les banques, une chute des crédits aux ménages et aux entreprises parallèlement à une hausse des défaillances.

F.2: Un aplatissement de la courbe des taux d’intérêt par suite de la dernière hausse supplémentaire de 25 points de base du taux directeur de la BCT pour le ramener à 4%.

M.1: Une combinaison des deux facteurs macroprudentiels.

Les résultats dénotent d’un impact négatif net sur le PNB (en variation) de chocs macroéconomiques sont donnés dans le tableau suivant :

choc-mono-pnb.jpg

Aussi, en dépit des résultats attendus des full audits commandés pour les trois principales banques publiques, la situation de ces dernières semble s’empirer au vu de la dégradation de la conjoncture politico-économique actuelle. La facture de leur recapitalisation, estimée initialement à un maximum de 5% du PIB, risque de s’amplifier si l’activité économique continuerait à pâtir de l’instabilité politique.

[1] Une première révision à la baisse en avril 2013 a ramené le taux de croissance à 4%.

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Source : http://www.economie.com.tn/?p=537