Drones, cyber et satellites, priorités pour la défense européenne

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ésentation près de Paris (Photo : Eric Piermont)

[15/10/2013 11:21:17] Bruxelles (AFP) La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a identifié dans un rapport rendu public mardi quatre secteurs prioritaires, dont les drones et la cyber-défense, pour renforcer la défense européenne.

Ces propositions sont mises sur la table par Mme Ashton dans l’optique du sommet européen des 19 et 20 décembre qui doit être consacré à la sécurité et la défense dans un contexte de baisse générale des budgets militaires.

Dans son rapport sur la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC), elle affirme que “la coopération est devenue essentielle” si l’Union européenne veut être “en mesure de réagir rapidement aux défis sécuritaires – cybersécurité, espace, énergie, sécurité maritime ou des frontières”.

Afin d’obtenir des avancées concrètes au sommet de décembre, quatre priorités sont mises en avant dans le rapport. L’une d’elles est le développement de drones MALE (moyenne altitude, longue endurance), l’une des lacunes les plus criantes de l’industrie européenne de défense. L’objectif est que les chefs d’Etat et de gouvernement puissent, lors de leur réunion à Bruxelles, “promouvoir une approche européenne pour développer cette capacité clé” à l’horizon 2020.

Autre priorité, le développement d’un système commun de satellites de communication, pour un double usage militaro-civil, d’ici à 2025. Actuellement, les capacités européennes sont “fragmentées” entre douze satellites, répartis en cinq constellations, dont la vie opérationnelle doit s’achever entre 2018 et 2025, selon le rapport.

Une approche commune est également proposée dans la cyber-défense, mais cette question “est extrêmement sensible car elle concerne le coeur de la souveraineté des Etats membres”, a souligné un haut responsable de l’UE.

La dernière priorité concerne l’acquisition en commun d’avions de ravitaillement en vol, dont les armées européennes manquent cruellement.

Le développement de tels projets répond, selon le rapport, à la nécessité de “consolider l’industrie européenne de la défense”, un secteur économique clé qui emploie plus de 730.000 personnes directement et a réalisé un chiffre d’affaires de 172 milliards d’euros en 2011.