Lagarde appelle les Etats-Unis à “mettre de l’ordre” dans leurs finances

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énérale du FMI Christine Lagarde, le 10 octobre 2013 à Washington DC (Photo : Saul Loeb)

[10/10/2013 15:28:42] Washington (AFP) La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a appelé jeudi les Etats-Unis à “mettre de l’ordre” dans leurs finances publiques et a, de nouveau, mis en garde contre les “graves conséquences” d’un défaut de paiement du pays.

“Il est crucial que les Etats-Unis mettent de l’ordre dans leurs finances publiques”, a indiqué Mme Lagarde lors d’une conférence de presse à Washington.

Frappés par une paralysie budgétaire depuis dix jours, les Etats-Unis pourraient être contraints de faire défaut sur une partie de la dette faute d’accord entre démocrates et républicains d’ici au 17 octobre.

“Cela n’aide pas l’économie américaine d’être plongée dans l’incertitude et de régler les questions budgétaires et de dette sur une longue durée”, a indiqué la dirigeante alors que les négociations entre les deux camps piétinent.

Une nouvelle fois, Mme Lagarde a assuré qu’un défaut de paiement américain aurait de “très graves” conséquences sur l’économie du pays et à l’étranger.

“J’espère que dans quelques semaines nous regarderons en arrière en nous disant: +ce débat a été une perte de temps+”, a-t-elle ajouté en espérant une résolution rapide du blocage.

Son homologue de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a lui plus spécifiquement mis en garde contre “le grave impact” qu’un défaut américain aurait sur les pays émergents.

“C’est un effet très concret sur les populations des pays en développement”, a assuré M. Kim lors d’une conférence de presse, rappelant que l’impact pourrait se faire sentir même si les Etats-Unis évitent un défaut.

Lors d’un précédent blocage sur la dette publique à l’été 2011, démocrates et républicains avaient arraché un accord pour relever le plafond de la dette, sans toutefois empêcher des retombées sur les pays émergents, a assuré M. Kim.

Selon le président de la BM, le coût de financement de ces Etats auprès des marchés financiers avait alors “bondi”. “Ces effets se sont prolongés pendant des mois”, a-t-il ajouté.