Tunisie : Qui pour sauver JAL et ses 4.000 employés?

Par : TAP

“Aucune proposition concrète n’est parvenue jusqu’à présent au gouvernement pour le rachat du groupe JAL, spécialisé dans la fabrication de chaussures de sécurité, suite à l’arrêt total de ses activités à Bizerte”, a indiqué, mercredi à la TAP, le responsable de la communication au ministère de l’Industrie, Youssef Hechmi.

Une équipe de travail présidée par le ministre de l’industrie a été chargée, mardi, au terme d’une séance de travail ministérielle à la Kasbah, de “rechercher un nouvel investisseur et partenaire stratégique pour la société, en concertation avec les différents partenaires sociaux et les députés de la région, à l’ANC”, selon un communiqué publié par la présidence du gouvernement. Cette équipe qui regroupe les représentants des différentes administrations concernées aura pour mission “de faire le point sur la situation de l’entreprise et d’étudier les moyens d’une reprise de son activité”.

Ont pris part à cette séance présidée par le ministre chargé des affaires économiques, Ridha Saidi, les ministres des affaires sociales et de l’industrie et les représentants du ministère du développement et de la coopération internationale et du gouvernorat de Bizerte.

Le groupe JAL qui avait des unités de production à Menzel Jemil, dans la zone industrielle et la zone franche de Menzel Bourguiba, employait près de 4.000 ouvriers et fonctionnaires.

Le paiement de l’indemnité exceptionnelle de 200 dinars, allouée par le ministère des Affaires sociales pour chaque employé licencié par Jal, a commencé mardi 16 juillet.

Une décision de saisie conservatoire sur les biens du groupe, a été émise par président du tribunal de première instance de Bizerte, en vue de garantir le paiement des dettes et des salaires des employés.

Des mouvements de protestation avaient eu lieu, le 11 juillet, dans la ville de Menzel Bourguiba, (gouvernorat de Bizerte) à la suite de la décision du groupe JAL d’arrêter l’activité de ses unités de production dans la zone.

Cette décision avait été prise à la suite de l’échec de la réunion de travail tenue le 10 juillet, au ministère des Affaires sociales, pour trouver une solution aux problèmes dont se plaint le groupe et l’accumulation de ses dettes qui ont atteint 12 millions de dinars.

WMC/TAP