Un bateau de sauvetage pour la Tunisie : Recommandations (6/6)

Par : Autres

Cette modeste contribution intervient à un moment où la Tunisie cherche à trouver son chemin vers une véritable démocratie, une croissance équitable ainsi que la dignité pour son peuple. Le chômage des jeunes en général et celui des diplômés du supérieur en particulier ont constitué le carburant principal de la Révolution du Jasmin.

À moins d’identifier les véritables causes sous-jacentes, toutes les solutions prescrites, aussi ingénieuses soient-elles, ne produiront pas les résultats collectivement désirés.

Ce bref document tente de montrer que la cause-clé sous-jacente, et donc le talon d’Achille de la Tunisie, est la mauvaise structure de son industrie.

Le cadre analytique du Système national d’innovation (SNI) est utilisé pour s’attaquer à ce problème complexe et durable. Des indicateurs normalisés, couvrant les principales composantes du SNI, sont utilisés dans le but de démystifier les coupables et d’engager un processus curatif collectif pour notre société souffrante.

jalel-ezzine-2013.jpgLes lacunes et les défis reconnus cités précédemment sont en effet l’occasion pour la Tunisie de trouver sa voie pour une transformation profonde. Facilitant par conséquent son ascension au rang des nations développées et transformant ses SNI pour rattraper les pays émergents.

Dans cette dernière section, un certain nombre de recommandations à court et moyen termes est proposé:

Enseignement Supérieur:

– Accorder l’autonomie aux meilleures universités, dans le cadre d’un programme de différenciation salutaire;

– Remodeler la gouvernance de l’université en adaptant les pratiques exemplaires et les structures compatibles avec la qualité de l’enseignement et de la formation à la recherche;

– Permettre aux universités de diversifier leur financement par la maximisation des rendements, tout en jouant leur rôle comme moteur local de la croissance socio-économique et de développement.

Industrie:

– Adopter une politique industrielle à long terme, capable, dans les court et moyen termes, de consolider les secteurs concurrentiels, tout en lançant progressivement une douzaine de niches à haute valeur ajoutée dans le cadre d’une stratégie cohérente;

– Initier des programmes nationaux d’acquisition de l’innovation, afin d’accélérer la mise en œuvre de la politique industrielle;

– Soutenir un certain nombre de grands projets nationaux de ST&I ciblés, afin de renforcer la capacité, d’encourager le travail collaboratif et de stimuler l’apprentissage collectif.

Gouvernance:

– Créer un poste de Vice-Premier Ministre pour coordonner le système complexe de ST&I et s’assurer de son alignement avec les autres politiques et stratégies nationales;

– Rationaliser la structure du SNI réel avec des modèles confirmés, tout en gardant les mêmes composantes et en modifiant légèrement leurs missions et leurs rôles;

– Développer une capacité effective et suffisante pour l’élaboration et l’analyse de politiques en ST&I ainsi que des capacités de gestion en R&D.
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