BLANCHE NEIGE et les 216 nains

palais-06072013.jpgLa
reine du palais du Bardo répétait à qui voulait l’entendre «qui est la meilleure
députée de Tunisie», et les lions rugirent en lui ressassant que “c’est pas toi
ma reine!“; elle devint furieuse, bouscula tous les usages, brisa même la glace
de la correction en traitant ses collègues de nains et de clowns!

Elle aurait aimé être la BLANCHE NEIGE du Bardo, mais prisonnière de ses euros
et des convictions qu’elle défendait, elle fut rabrouée par ses nains et fit
tout pour plaire; elle tenta même une opération de charme en jouant aux Femen,
dérapa sur un air de rap… Mais rien n’y fit, beaucoup de personnes ne
répondirent à son appel.

Les pauvres nains, eux, étaient tous perdus dans cette forêt à la recherche de
la Constitution! Et surtout que cette dernière avait été phagocytée par BARBE
VERTE! Ils se chamaillaient, chacun voulait indiquer la meilleure voie à
prendre… Et ils tournaient en rond, tournaient en rond, en vain! Ils entendirent
même des clameurs venant du bord du NIL essayèrent de s’y diriger, ce qui était
quasiment impossible. Ces clameurs étaient dominées par les grognements
assourdissants de l’ogre de MONTPLAISIR qui leur barrait ostensiblement la
route! Cet ogre avait une spécialité: il adorait fumer la pipe en dégustant des
amandes et des olives et avalait tous les va-nu-pieds qui passaient par-là!

Mais la pseudo-Blanche Neige avait si grand-faim et si terriblement soif de
pouvoir qu’elle prit et mangea un petit peu à tous les râteliers, finit la
rédaction de sa Constitution. Fatiguée par tous ces événements, elle s’endormit,
juchée sur son perchoir.

Mais les pauvres nains, après avoir tourné en rond en vain, revinrent à leur
demeure et constatèrent les changements opérés, et chacun y alla de sa question:

– Qui a appuyé sur mon bouton?

– Qui a signé à ma place?

– Qui a voté pour moi?

– Qui a ajouté cet article?

– Qui etc.

Pendant ce temps-là, la Blanche neige de service dormait profondément, heureuse
du devoir accompli et savait qu’elle avait mis en place le lacet qui devait
étrangler la pauvre Tunisie. Mais cette dernière fut sauvée par certains de ses
nains qui entaient là à surveiller les agissements de la mégère qui tenta tout
pour faire du tort à ce pays.

Mais la Tunisie avait son prince charmant qui la sauvait chaque fois que l’on
essayait de lui faire du mal: son peuple et sa société civile.

Alors en désespoir de cause, la reine descendit de l’arène, prit le premier vol
et on ne la revit plus, elle est partie rejoindre les tamisiens laissant le pays
aux Tunisiens!