Birmanie : attribution des deux premières licences télécoms

[27/06/2013 12:23:41] Rangoun (AFP) La Birmanie a attribué jeudi au Norvégien Telenor et au Qatari Ooredoo (ex-QTel) ses deux premières et très attendues licences de téléphonie mobile, dans un pays où moins de 10% de la population a le téléphone, fixe ou mobile, a annoncé le comité en charge de la sélection.

Les deux licences font partie d’un plan qui vise à doter 75 à 80% des quelque 60 millions d’habitants du téléphone d’ici à 2016.

Le comité “avec l’approbation du gouvernement est heureux d’annoncer que Telenor Mobile Communications et Ooredoo ont été sélectionnés” parmi les onze candidats encore en lice, lit-on dans un communiqué de cet organisme.

Le gouvernement va désormais entamer un processus de “finalisation” des licences qui devraient être terminé d’ici quelques mois, et pendant lequel les deux entreprises choisies devront respecter des “conditions post-sélection”, a ajouté le comité.

Les deux vainqueurs devront notamment respecter les dispositions de la loi sur les télécommunications qui devrait être adoptée à la session en cours du parlement.

En cas de non respect de ces conditions, une troisième offre “de secours” a été sélectionnée, celle du français Orange associé au japonais Marubeni Corporation.

Les candidats étaient soumis à une liste d’exigences de la part des autorités birmanes, notamment fournir un service de téléphonie mobile vocale sur 25% du territoire dans les 12 mois suivant la finalisation de la licence et 75% dans les 60 mois.

Les licences auront une durée initiale de 15 ans, renouvelables pour au moins dix ans supplémentaires.

Onze offres étaient en concurrence pour ces deux licences, notamment le vietnamien Viettel, le singapourien SingTel, ainsi que Digicel associé à un fonds d’investissement privé lié au milliardaire Gorges Soros.

Le britannique Vodafone et le chinois China Mobile, qui avaient été retenus dans la première sélection en avril, avaient depuis retiré leur offre commune, estimant que “les opportunités ne satisfont pas aux stricts critères d’investissements” suivis par les deux groupes.